Culture
Taken 2 : un film d’amour transgenre
Après un premier volet marqué par sa violence, « Taken 2 » est attendu de pied ferme par les amateurs de films d’action. Mais plutôt que de refaire une copie du premier, le réalisateur Olivier Mégaton et Luc Besson ont préféré explorer de nouvelles voies. Moins de violence, plus d’amour pour ce« Taken2 ». Critique.
Après un premier volet marqué par sa violence, « Taken 2 » est attendu de pied ferme par les amateurs de films d’action. Mais plutôt que de refaire une copie du premier, le réalisateur Olivier Mégaton, aidé au scénario de Luc Besson et Robert Mark Kamen, a préféré explorer de nouvelles voies, au risque de choquer. Moins de violence, plus d’amour, tel est le crédo de ce « Taken2 ». Critique.
Un amour transgenre
« J’en avais assez de jouer les héros invincibles » explique en substance Liam Neeson pour motiver le traitement du scénario. « Je voulais montrer que mon personnage était quelqu’un capable d’aimer, d’éprouver quelque chose, pas un simple tueur animé par la vengeance » . On retrouve cette volonté de briser les tabous dès la séquence d’ouverture. Le héros y fait une longue expérience intime dans les douches d’un sauna avec les hommes de mains venus à la base pour le supprimer. « Cette scène a été une de mes plus belles expériences à filmer, nous avons pris beaucoup de plaisir dans nos mouvements, beaucoup d’osmose et de tendresse avec mes partenaires » raconte l’acteur.
Liam Neeson n’a pas reculé face à la nudité dans certaines scènes tandis que son personnage se décide à explorer son corps ainsi que le corps de ses partenaires masculins. « On a voulu faire un film d’amour transgenre, plus qu’un film d’action » explique le réalisateur Olivier Mégaton. Dans une époque marquée par le débat sur le mariage gay, le film a le mérite de poser des questions et d’élever le débat, loin de la caricature. Les fans suivront-ils cette optique ? Réponse dans les salles aujourd’hui.
Sortie aussi aujourd’hui :
« Kirikou les hommes et les femmes » : La saga Kirikou touche à sa fin. Le réalisateur Michel Ocelot a souhaité un final plus « sombre et mature » et s’explique : «Depuis le premier Kirikou les enfants ont grandi, il fallait que Kirikou grandisse aussi ». Dans ce dernier volet, Kirikou aura fort à faire, affrontant tour à tour des escouades d’enfants soldats et des braconniers d’éléphants. Un épisode ancré dans le réel, le réalisateur refusant d’occulter les drames du quotidien dans une Afrique déchirée. Exécutions sommaires, tortures, coup d’Etat, rien ne sera épargné aux jeunes spectateurs. Michel Ocelot se permet même en filigrane une dénonciation sévère et courageuse de la Françafrique. Un film engagé, pédagogique mais résolument ludique.