Société

La Société Générale refuse un crédit de 4,9 milliards d’euros à Jérôme Kerviel pour payer ses dommages et intérêts

La cour d’appel a confirmé aujourd’hui sa peine de 5 ans de prison dont 3 fermes. L’ancien trader de la Société Générale devra rembourser 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts. Après le verdict, Jérôme Kerviel s’est rendu dans une agence de la Société Générale pour demander un prêt afin de rembourser sa dette. Un prêt qui lui a été refusé. Reportage.

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Double peine pour Jérôme Kerviel. La cour d’appel a confirmé aujourd’hui sa peine de 5 ans de prison dont 3 fermes. L’ancien trader de la Société Générale devra également rembourser 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts pour abus de confiance. Mais le coup le plus dur est peut-être survenu un peu plus tard dans la journée. Après le verdict, Jérôme Kerviel s’est rendu dans la foulée dans une agence de la Société Générale pour demander un prêt afin de rembourser sa dette. Un prêt qui lui a été refusé. Reportage.

Une solvabilité douteuse

A l’agence Société Générale St-Lazare, on n’en revient toujours pas. Le directeur de l’agence raconte le choc vécu lorsqu’il a vu débarquer Jérôme Kerviel dans son bureau : « Au début, nous avons cru à une blague, à un canular. Puis après avoir compris qu’il s’agissait d’une vraie demande, nous avons examiné le dossier de la manière la plus objective possible. Et laissez-moi vous dire que le profil de M. Kerviel est tout sauf rassurant ». Et le banquier d’expliquer : «  Un CDD avec un salaire correct, mais qui s’arrête prochainement suite à sa peine de 3 ans de prison ferme, un oncle qui accepte de se porter garant, certes, mais un faible apport personnel de l’intéressé. Et c’est sans compter cette dette colossale de 4,9 milliards d’euros que nous doit M. Kerviel » .

Un crédit à 250% sur 300 000 ans

Difficile pour Jérôme Kerviel de ne pas se laisser abattre après le jugement de la Cour d’appel et ce refus de la Société Générale. Mais face aux journalistes, l’ancien trader essaie de garder la tête haute : « Je ne perds pas espoir. Je peux toujours essayer de démarcher d’autres banques pour obtenir ce prêt. Au pire il me restera, en dernier recours, les organismes de crédit à la consommation. Mais je dois vous avouer que l’idée de contracter un prêt à 250% sur 300 000 ans ne m’enchante que moyennement ».

Le Gorafi

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