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L'Edito

L'Edito du 3/12/2012 La Fin des zones de non-droit dans les jeux video violents

Aujourd’hui Jean-François Buissière estime que les mondes virtuels des jeux vidéo ne doivent pas être des zones non-droit, la loi doit s’appliquer quand on joue.

Publié le

 mar 


Dans un récent article de nos confrères du Point, Claire Gallois mettait le doigt sur cette incurie : l’absence totale de législation encadrant les agissements des joueurs de jeux vidéo violents. Ainsi, elle énonce un principe de base : il apparaît que plusieurs jeux vidéos violents, violent de manière régulière la Convention de Genève. Au delà d’un encadrement et d’une législation, il faut aussi légiférer sur les agissements des joueurs.

Il est en effet inadmissible que des homicides, des excès de vitesse ou des rapines de villages soient encouragés et surtout totalement impunis. Il faut responsabiliser les joueurs, leur montrer que leurs actes, même dans un environnement virtuel, peuvent avoir des conséquences sur leur vie. La prévention n’a pas su apporter les réponses concrètes, place à la répression.

Prenons par exemple Grand Thieft Auto IV. Le joueur passe le plus clair de son temps à écraser des piétons et agresser les forces de l’ordre. Désormais, le joueur sera responsable de ses actes, encourant jusqu’à 30 ans pour un homicide volontaire. Il devra, en cas d’accident de la circulation, justifier d’une assurance et payer les dommages et intérêts aux personnes blessées.

Autre exemple : les rapines dans un jeu comme « Just Cause 2 » ou « FarCry 3 ». N’oublions pas que ce genre de massacre est sévèrement puni. Le joueur devra donc répondre de ses actes devant la cour pénale internationale. De même, il faut réglementer les jeux de gestion. Avoir recours à des programmes pour gagner plus d’argent dans les jeux de gestion urbaine comme « Sim City » est une pratique comparable aux fausses factures. C’est là une forme de violence qu’il faut prendre en compte. Et surtout, il faut forcer les concepteurs de jeux vidéo violents à repenser leurs jeux et proposer enfin des jeux vidéos non-violents.

Il s’agit de promouvoir une nouvelle façon de jouer. Imaginez, ainsi, la possibilité de négocier de manière calme et posée avec les pirates de Far Cry 3, sans en venir à la violence. Personne n’a la violence chevillée au corps à ce point, il faut raisonner ces gens là ; tout le monde peut trouver un accord sans nécessairement en venir aux mains, à cette violence, vile, lâche et absurde. Au bout du compte, on pourrait ainsi espérer voir naître très prochainement  les premiers jeux vidéo violents non-violents. Ceci est l’affaire de tous.

Jean-François Buissière
Jean-François Buissière est président du Directoire du Gorafi

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