Monde Libre

Le relèvement de la note de la Grèce par Standard and Poor’s se révèle être un canular

ATHENES – Moment d’euphorie hier soir dans les Bourses européennes à l’annonce d’un relèvement de la note grecque par l’agence de notation Standard and Poor’s. Après plusieurs heures de tergiversations, les espoirs des Grecs ont été vite douchés : il s’agissait d’un canular habilement mené par un journal satirique américain qui n’en est pas à son coup d’essai. Reportage.

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ATHENES  – Moment d’euphorie hier soir dans les Bourses européennes à l’annonce d’un relèvement de la note grecque par l’agence de notation Standard and Poor’s. Après plusieurs heures de tergiversations, les espoirs des Grecs ont été vite douchés : il s’agissait d’un canular habilement mené par un journal satirique américain qui n’en est pas à son coup d’essai. Reportage.

Des experts en fausses informations

The Onion a encore frappé. Après avoir fait croire à un journal chinois que Kim Jong-eun, président de la Corée du Nord  avait été élu “homme le plus sexy de l’année”, ces experts en manipulation et désinformation ont récidivé. Cette fois, c’est l’annonce d’un relèvement de la note de la Grèce par l’agence de notation Standard and Poor’s qui a fait mouche.  Le pays, plongé dans des difficultés de paiement de la fameuse dette, peine à se relever. L’information du journal satirique a été prise au sérieux par plusieurs agences de presse  et quotidiens éminents en Europe, qui l’ont tout de suite relayée, provoquant un moment d’euphorie et de suspicion sur les marchés.

La nouvelle a, quant à elle, été formellement démentie par le bureau de Standard and Poor’s qui réaffirme “qu’aucun relèvement de la Grèce n’est possible à court et à moyen terme. A long terme, ça nous renvoie bien trop loin à l’échelle humaine.” L’agence de notation regrette que de telles informations aient pu tromper journaux et analystes, réputés pourtant pour leur sérieux. Ce qui pose à nouveau un vrai problème quant à la réception et la circulation de l’information, notamment sur Internet.

Journal satirique américain, The Onion n’en est pas à son coup d’essai. Outre Kim Jong-eun et la note grecque, ils avaient réussi à faire croire à des médias iraniens que Mahmoud Ahmadinejad était plus populaire que Barack Obama au Texas et que Valéry Giscard d’Estaing avait été élu en 1974 à la présidence de la République Française.

Le Gorafi

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