Politique

Le gouvernement confirme que le bug de l’an 2000 était bien une fausse alerte

Il aura fallu plus de 13 ans. Treize longues années pour que la vérité soit faite. Ce matin le gouvernement Ayrault a finalement tranché sur la question. Oui, le fameux bug ou bogue du millénium n’a pas eu lieu. Une fausse alerte qui avait pourtant affolé les informaticiens du monde entier à l’époque. Ces derniers se voient donc rassurés plus d’une décennie après. Un soulagement pour certains, une confirmation un peu hâtive pour d’autres. Reportage.

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Il aura fallu plus de 13 ans. Treize longues années pour que la vérité soit faite. Ce matin le gouvernement Ayrault a finalement tranché sur la question. Oui, le fameux bug ou bogue du millénium n’a pas eu lieu. Une fausse alerte qui avait pourtant affolé les informaticiens du monde entier à l’époque. Ces derniers se voient donc rassurés plus d’une décennie après. Un soulagement pour certains, une confirmation un peu hâtive pour d’autres. Reportage.

Des preuves convaincantes

La nouvelle est tombée ce matin de la bouche de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. Lors d’une conférence de presse saturée de journalistes elle a affirmé : « Après de nombreuses vérifications et des centaines d’auditions auprès des professionnels du net, nous sommes en mesure de garantir aux français que cette fameuse panne tant redoutée n’a pas eu lieu ».

La jeune femme politique a ensuite enchaîné : « Les gouvernements précédents, de droite comme de gauche, ainsi que nous-mêmes, souhaitions prendre un délai de vérification suffisamment large afin d’éviter toute réaction ou prise de parole dans l’urgence. Mais aujourd’hui nous avons les preuves suffisantes pour affirmer que l’ensemble du parc informatique mondial n’a jamais subi un tel dysfonctionnement. »

Pour Dominique, l’information sonne comme une délivrance : « C’est super ! J’avais tellement peur que mon ordinateur ait ce fameux problème de format de date. Toutes ces années à vivre dans la crainte d’un effondrement généralisé du système. »

Des années en effet. Car les premiers doutes sur la véracité du bug tant redouté ne sont advenus qu’au milieu de l’année 2006. A ce moment, de nombreux informaticiens remettent en cause ce qui n’est en fait qu’une rumeur. Mais le pouvoir politique, par principe de précaution ou par manque de réactivité mettra encore 7 ans pour résoudre la question.

Un verdict prématuré

Si pour certains, ce laps de temps pour parvenir à la démystification du bug de l’an 2000 paraît excessive, en revanche pour d’autres il s’agit d’un diagnostic bien trop précoce. Luc Malzac, député EELV, fait partie de ces quelques sceptiques : « C’est absolument irresponsable de dire aux gens que tout va pour le mieux. Il faudrait davantage d’études, d’analyses, de recoupement d’informations pour bien cerner si oui ou non il y a eu un bug. Regardez le scandale de l’amiante. Pendant des années on a proclamé haut et fort que tout allait bien. Et on sait quelle tournure a pris l’Histoire…»

La Rédaction

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