Culture

Il veut faire du cinéma sans être le fils de quelqu’un

Cannes – Le cinéma continue d’attirer encore beaucoup de ces jeunes qui rêvent de monter les marches du fameux palais des Festivals. Parmi eux, un jeune homme qui a provoqué un mini-scandale dans le petit monde du cinéma français en annonçant publiquement son intention de faire du cinéma sans être pour autant le fils de quelqu’un.

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Cannes – Le cinéma continue d’attirer encore beaucoup de ces jeunes qui rêvent de monter les marches du fameux palais des Festivals. Parmi eux, un jeune homme qui a provoqué un mini-scandale dans le petit monde du cinéma français en annonçant publiquement son intention de faire du cinéma sans être pour autant le fils de quelqu’un.

À 21 ans, Stéphane Grenier n’a qu’un rêve : faire du cinéma, entrer dans la grande famille du Cinéma Français. Et ce jeune homme, particulièrement décidé, veut montrer qu’il peut percer dans le milieu sans être le fils de quelqu’un. Un pari qu’il va relever en réunissant une équipe composée uniquement de techniciens et d’acteurs qui ne seront pas non plus fils et filles de personnalités déjà installées dans le milieu. « On veut montrer que c’est possible, on veut bousculer les préjugés » a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, expliquant avoir été très strict lors du recrutement.

« Je sais que cela peut paraître assez incroyable, moi même je me demande  parfois si je ne vise pas trop haut » a-t-il concédé aux journalistes. Accusé de remettre en question les fondements du cinéma français, il a refusé de céder à la polémique tout en affirmant qu’il y avait des aménagements à faire. « Je ne veux pas critiquer ces « fils de », j’en connais de très fréquentables. D’ailleurs, nous sommes prêts à faire des concessions et à en prendre un ou deux dans notre équipe pour leur donner un coup de main ».

Pour prouver sa bonne foi, il avait par ailleurs invité son père et sa mère, artisans bouchers-charcutiers à Mézos (40) pour prouver qu’ils n’étaient en rien liés au monde du cinéma français. Une initiative qui s’est retournée contre lui. En effet, une rapide enquête journalistique a prouvé que son père avait bénéficié grandement des relations de son grand-père, lui aussi boucher à Mézos, en lui trouvant une place d’apprenti en lieu et place d’autres apprentis. Des soupçons de favoritisme très connus dans la commune mais qui n’entachent pas l’ambition du jeune homme.

Dans l’immédiat, Stéphane Grenier explique avoir un peu de mal à trouver des financements mais ne désespère pas. « Ce qui est nouveau fait peur. D’ailleurs, notre projet est aussi très novateur. Cela ne sera pas une comédie romantique et il n’y aura pas non plus Manu Payet en second rôle comique. ». Les investisseurs seront-ils au rendez-vous ?

La Rédaction

Illustration: Istock / hidesy

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