Economie

FINANCE – Goldman Sachs reconnait avoir perdu 7 milliards de dollars en spéculant sur la mort de Nelson Mandela

Le monde entier pensait Goldman Sachs, la toute puissante banque d’affaires américaine, infaillible. C’était sans compter sur la ténacité d’un homme. Nelson Mandela. Le prix Nobel de la paix 1993 aurait en effet provoqué la perte de plusieurs milliards de dollars à la firme en restant en vie. Analyse.

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Le monde entier pensait Goldman Sachs, la toute puissante banque d’affaires américaine, infaillible. C’était sans compter sur la ténacité d’un homme. Nelson Mandela. Le prix Nobel de la paix 1993 aurait en effet provoqué la perte de plusieurs milliards de dollars à la firme en restant en vie. Analyse.

“Chacune de ses respirations nous faisait perdre des millions”

Les marchés financiers n’en reviennent toujours pas. Goldman Sachs vient de reconnaître avoir spéculé sur la mort de Nelson Mandela en juin dernier. L’ancien chef de l’Etat sud-africain, alors en mauvaise posture, était donné perdant par tous les analystes. « C’était du tout cuit. Il n’avait plus qu’à se laisser aller et le jackpot tombait pour les spéculateurs », analyse l’économiste Bernard Maris. C’est donc à ce moment que les équipes du service death & pain du bureau londonien de Goldman Sachs ont décidé de “shorter”, selon leur expression, c’est à dire de parier sur la baisse du titre Mandela.

Pendant plusieurs jours, des informations contradictoires sur l’état de santé de Nelson Mandela se sont alors succédées, entraînant une grande volatilité du titre. Les pertes évaluées au départ à quelques millions de dollars, se sont soudain accélérées pour atteindre sept milliards de dollars à la fin du mois de juillet. « Je voyais le trou se creuser je ne voulais qu’une chose: qu’il crève. Chacune de ses respirations me faisait perdre des millions », confie un membre de l’équipe.

Une possible manipulation de titre ?

Pour Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs, il ne fait aucun doute que cette perte est le résultat d’une manipulation de titre. « On nous a fait croire qu’il était mourant, et une semaine plus tard, il jette des pavés sur des policiers à une manifestation anti-Pistorius. Il faut être sérieux, il y a des dollars en jeu », grince t-il.

De son côté, la famille de Nelson Mandela a souhaité mettre les choses au clair plus tôt dans la journée. « Nelson n’a pas fait exprès. Mais c’est plus fort que lui, c’est la nature même de son engagement politique.  Il a toujours fait son maximum pour emmerder les puissants » reconnaît son ex-femme, Winnie Mandela.

Goldman Sachs a toutefois souhaité rassurer ses clients en publiant les résultats de ses autres portefeuilles tels que Pierre Mauroy, Georges Moustaki ou encore Jacques Vergès. Le coup de maître restant le placement “Alain Mimoun” qui aura rapporté à la banque d’affaires plus de 2,3 milliards de dollars en moins de deux semaines.

La Rédaction

Illustration: Flickr / World Economic Forum

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