Monde Libre

La famille qui voulait vivre un an comme dans les années 80 décimée en trois jours

CANADA – Vivre un an dans les années 80, tel était le pari un peu fou de cette famille canadienne. Un pari qui hélas n’ira pas à son terme. Les membres de cette famille n’ont pas survécu plus de trois jours. Reportage.

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CANADA – Vivre un an dans les années 80, tel était le pari un peu fou de cette famille canadienne. Un pari qui hélas n’ira pas à son terme. Les membres de cette famille n’ont pas survécu plus de trois jours. Reportage.

L’annonce avait fait les gros titres ce week-end. Certains s’en étaient amusés, d’autres s’étaient interrogés. Vivre un an comme dans les années 80 était-ce possible ou même raisonnable? La tragédie qui a touché tour à tour les membres de cette famille canadienne en fera réfléchir plus d’un. « Nous confirmons hélas le décès d’au moins deux membres de la famille. Un est encore porté disparu » a commenté le shérif de la petite ville de Guelsh lors de la conférence de presse. Selon lui, c’est l’impréparation de cette famille à affronter un environnement hostile qui a été fatale.

« La vie était très très dure dans les années 80, les gens ont tendance à oublier ces détails » regrette le maire de la ville où la famille s’était installée dans une maison elle aussi construite dans les années 80. Selon les premiers éléments, la première victime serait le père de famille. Parti travailler au volant d’une voiture sans GPS, il n’a pas été retrouvé. « Sans GPS, c’est très difficile de conduire, quand on n’a pas l’habitude. Il faut faire appel à ses souvenirs, sa mémoire, c’est très technique » a expliqué le shérif. Selon lui, l’homme s’est perdu sur la route entre son domicile et son lieu de travail. « L’issue fatale ne fait plus de doute ».

Quelques heures plus tard, ce sont les enfants du couple qui ont été victimes d’un terrible accident. En construisant une cabane dans les arbres, ils se sont plantés des clous rouillés et sont décédés quelques minutes plus tard, victimes d’un tétanos fulgurant. « Ils n’avaient pas de téléphones portables pour appeler les secours, il n’y avait rien à faire.» Une issue dramatique qui ne surprend pas quand on connaît les dramatiques statistiques des  années 80, où plus d’un enfant sur trois mourait avant ses 12 ans.

C’est au bout de trois jours que la dernière survivante de la famille a préféré mettre fin à l’expérience.« Selon elle, c’est la musique de l’époque qui était tout simplement insupportable. Elle a essayé d’écouter mais elle n’a réussi à tenir que trois heures». Une fois de plus les autorités mettent en garde contre ce genre de pratique un peu farfelu. « Les années 80 étaient une époque dure, hostile. Ce genre d’expérience ne peut être réalisée qu’avec des professionnels aguerris.» soulignent les autorités précisant que si ces gens avaient réellement connu cette époque, ils n’auraient pas été tentés par l’expérience.

La Rédaction

Photo: capture d’écran Toronto Sun

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