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L’égo d’un journaliste de Cash Investigation obtient sa carte de presse
Mercredi soir, France 2 diffusait le premier numéro de la nouvelle saison de Cash Investigation, son magazine d’information sur le monde des affaires. Pour cette reprise, la chaîne du service public a frappé fort avec un film choc sur les coulisses du foot business. Une enquête d’un an à l’efficacité redoutable qui dévoile sans concession les coulisses et les combines du milieu du ballon rond. Et il semble bien que ce travail de qualité se retrouve légitimement récompensé.
Mercredi soir, France 2 diffusait le premier numéro de la nouvelle saison de Cash Investigation, son magazine d’information sur le monde des affaires. Pour cette reprise, la chaîne du service public a frappé fort avec un film choc sur les coulisses du foot business. Une enquête d’un an à l’efficacité redoutable qui dévoile sans concession les coulisses et les combines du milieu du ballon rond. Et il semble bien que ce travail de qualité se retrouve aujourd’hui légitimement récompensé.
Une reconnaissance professionnelle
C’est donc ce matin, au siège de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) à Paris, que s’est tenue une réunion exceptionnelle pour statuer sur l’égo du journaliste Martin Boudot, auteur de cette savoureuse enquête sur le foot business. Et il aura fallu seulement quelques minutes aux membres de la Commission pour prendre la décision d’accorder à l’égo du reporter la fameuse carte de presse.
C’est Sorj Chalandon, du Canard Enchaîné, qui a présidé la délibération. Pour lui, tous les éléments étaient réunis pour attribuer la fameuse carte : « Cet égo possède un casier judiciaire vierge, la moitié de ses revenus proviennent du journalisme et il travaille, de fait, au sein d’un organe de presse reconnu. Il n’y avait donc aucune raison de s’y opposer. »
Une décision « normale »
Une fois le vote terminé, il n’aura pas fallu longtemps pour que la nouvelle remonte aux oreilles de l’égo et de son principal partenaire, le journaliste d’investigation Martin Boudot, qui s’est dit ravi d’une telle décision : « C’est une juste reconnaissance. Je n’aurais jamais pu faire ce film sans mon égo. C’est lui qui me donnait l’énergie et le souffle lorsqu’il fallait littéralement courir après une personne qui fuyait nos questions. C’est lui aussi qui me poussait à rester dans le champ de la caméra lors des interviews alors que c’était pas vraiment nécessaire. » Et l’enquêteur de « Cash » de continuer : « Mon égo mérite amplement cette carte de presse. C’est même plutôt scandaleux qu’il ne l’ait pas obtenue plus tôt. »
Jean-Pierre Canet est l’un des rédacteurs en chef de Cash Investigation. Lui aussi reconnaît le rôle clé qu’a joué l’égo du journaliste dans l’enquête : « Même s’il n’apparaît malheureusement pas au générique, c’est avant tout grâce à l’égo de Martin que le sujet a pu se faire. Concrètement, c’est lui qui porte le film du début à la fin. Les téléspectateurs peuvent penser que c’est Elise (Lucet) qui a tout fait car elle assure les grosses interviews, mais en coulisses, c’était bien Martin et son égo qui faisaient le gros du travail. »
Promotion interne
Dans les locaux de Premières Lignes Télévision, l’agence de presse qui produit Cash Investigation, c’est avant tout un sentiment de fierté général qui règne aujourd’hui. Luc Hermann est l’un des producteurs de Premières Lignes. Pour récompenser le travail titanesque accompli par le jeune égo de 28 ans, ce dernier a mis les petits plats dans les grands : « Ce n’est pas trop le genre de la maison mais nous allons faire en sorte que l’égo de Martin touche un vrai salaire de journaliste à part entière, c’est-à-dire 1200 euros net. Car nous sommes convaincus qu’un bon journaliste est un journaliste bien payé. »
Un avancement financier qui s’accompagne également de la mise à disposition d’un bureau entier pour l’égo devenu officiellement journaliste ce matin. Pour l’occasion, les collègues de l’égo avait même fait un petit geste sympathique. Ses camarades ont en effet tapissé la totalité de ce nouveau bureau avec les coupures de presse et les tweets les plus élogieux à propos de ce dernier numéro de Cash Investigation autour du foot.
Enfin, l’incarnation du Moi a eu la joie de trouver sur son bureau un panier-cadeau surprise confectionné par Elise Lucet en personne. A l’intérieur de la corbeille, l’égo a pu trouver les outils indispensables pour devenir un grand reporter, à savoir un chèche, une sacoche en cuir marron et une édition Blu-ray du film Les Hommes du président retraçant l’affaire du Watergate.
En piste pour le prix Albert Londres
Surfant sur la vague du succès de cette enquête terriblement efficace sur les dérives du foot business, l’égo du journaliste a déjà annoncé son désir de concourir en personne pour le prix Albert Londres qui récompense chaque année les meilleurs journalistes de l’Hexagone. Une initiative que son binôme Martin Boudot prend avec philosophie:
« Même si on risque de se retrouver tous les deux en compétition l’un contre l’autre, on reste avant tout collègues et amis. On songe d’ailleurs à réaliser un prochain film ensemble. On n’a pas encore défini le sujet qu’on allait aborder mais je sais déjà qu’on en sortira tous les deux grandis. »