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Nicolas Demorand réclame le départ des salariés de « Libération »

Rien ne va plus à « Libé ». Hier, les salariés du quotidien, réunis en assemblée générale, votaient à 90% une motion de défiance à l’encontre de leur directeur de la publication. Aujourd’hui, ce dernier, en concertation avec lui-même, vient de voter à 100% une autre motion de défiance à l’égard, cette fois-ci, de l’ensemble du personnel du journal.

Publié le

 mar 


Rien ne va plus à « Libé ». Hier, les salariés du quotidien, réunis en assemblée générale, votaient à 90% une motion de défiance à l’encontre de leur directeur de la publication. Aujourd’hui, ce dernier, en concertation avec lui-même, vient de voter à 100% une autre motion de défiance à l’égard, cette fois-ci, de l’ensemble du personnel du journal.

A l’issue de ce vote, M. Demorand s’est exprimé en déclarant : « De toute évidence, mon action et l’existence même de Libération sont menacées par la présence d’une majorité relative de salariés qui souhaitent m’expulser du journal. Je réclame donc le départ immédiat de ces trouble-fête qui, de toute évidence, nuisent au bon déroulement de notre activité. » Et le patron de Libé de préciser : « Cette mise à l’écart massive et nécessaire pourrait coïncider, par chance, avec les départs volontaires à la retraite et les passages à temps partiel que nous devons effectuer afin de réaliser des économies. »

Interrogé sur le risque de voir le journal s’écrouler faute de collaborateurs suffisants, Nicolas Demorand a répondu : « Ça va aller. Je prendrai en charge la rédaction des articles, les corrections, la prise de photos et la relation commerciale avec les annonceurs. Si j’ai le temps, j’essaierai même de dessiner quelques caricatures. » Avant de conclure : « Ce qui compte avant tout, c’est de trouver un nouveau concept porteur pour relancer le journal. Dans cette optique, je pense qu’il faudra abandonner tôt ou tard le bon vieux traitement objectif de l’actualité à la papa. Et c’est pour ça que, dès la semaine prochaine, je compte allonger mes propres éditos pour qu’ils fassent 6 à 7 pages afin de créer une véritable valeur ajoutée. »

La Rédaction

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