Société

Dieu : « Arrêtez de me demander de noyer des chatons »

« Si tu ne fais pas ceci, Dieu va noyer des chatons », « Chaque fois que vous faites ceci, Dieu noie des chatons ». Vous êtes ainsi chaque année plusieurs millions à demander à Dieu de noyer des portées de chatons. Mais aujourd’hui, l’illustre divinité clame son ras-le-bol et sa tristesse face aux centaines de millions de chatons mignons noyés depuis des années.

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« Si tu ne fais pas ceci, Dieu va noyer des chatons », «Chaque fois que vous faites ceci, Dieu noie des chatons». Vous êtes ainsi chaque année plusieurs millions à demander à Dieu de noyer des portées de chatons. Mais aujourd’hui, l’illustre divinité clame son ras-le-bol et sa tristesse face aux centaines de millions de chatons mignons noyés depuis des années.

C’est un Dieu le cœur lourd et triste qui s’avance en conférence de presse.. « Je n’en peux plus » lâche-t-il face aux journalistes. En cause, les millions de chatons noyés l’an dernier – plus de trois millions six cent soixante mille  selon une estimation divine – des chatons noyés sur demande. « Les gens ne se rendent pas compte des conséquences de leur parole. Mais chaque fois, Je dois m’exécuter » explique Dieu, le regard humide. Ainsi, la divinité est priée de noyer, le plus rapidement possible, des portées de chatons dès que le serment de la phrase est rompu. « Quand on me demande quelque chose, je le fais, au nom de Moi-même ».

« Il faut que les gens comprennent que chaque mot, chaque parole lancée et qui m’invoque a une conséquence » souligne-t-il. Chaque fois, Il doit donc se servir dans un élevage de chatons spécialement conçu à cet effet et les noyer. « C’est un moment très éprouvant, même quand vous êtes Dieu. Ces chatons n’ont rien demandé et sont victimes de l’incurie et de la bêtise de certains ». Plus inquiétant, récemment, les demandes se sont diversifiées. « On me demande de noyer des poneys, des chiots, ou même des licornes », insistant sur la difficulté de conception et de création d’un animal mythique comme la licorne.

Dieu demande donc désormais aux gens de mesurer leur parole, de quantifier leurs requêtes. « Un chaton par demande, c’est raisonnable et cela me prend moins de temps par exemple, Je peux me concentrer sur autre chose, comme, Je sais pas, la faim dans le monde », soulignant que toutes ces demandes l’ont éloigné depuis des siècles de ses priorités. « J’espère que mon message sera entendu » dit-il, clôturant la conférence de presse. Puis, la célèbre divinité quitte la salle, portant sous ses bras des corbeilles remplies de chatons mignons miaulant et ajoute, la voix triste, « désolé, le travail m’appelle ».

La Rédaction

Photo:  FurmanAnna gokhanilgaz 

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