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Vladimir Poutine accuse ses conseillers de ne pas l’avoir averti qu’il serait illégal d’annexer la Crimée

Moscou – En réponse à la décision de l’ONU qui a reconnu que l’occupation de la Crimée est illégale, Vladimir Poutine en rejette la faute sur ses conseillers. Selon lui, aucun ne l’a averti ou prévenu que l’occupation arbitraire de la Crimée pouvait contrevenir au droit international. Reportage.

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Moscou – En réponse à la décision de l’ONU qui a reconnu que l’occupation de la Crimée est illégale, Vladimir Poutine en rejette la faute sur ses conseillers. Selon lui, aucun ne l’a averti ou prévenu que l’occupation arbitraire de la Crimée pouvait contrevenir au droit international.

Le chef de l’État russe a fait cette annonce après avoir accusé réception de la décision de l’ONU sur l’illégalité de l’occupation russe et a affirmé être complètement tombé des nues. « Jamais je n’aurais pensé une chose pareille » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, présentant ses excuses à la communauté internationale pour ce malentendu majeur. Il prétend qu’à aucun moment son équipe de conseillers ne l’a averti. « On m’a certifié que tout était conforme. J’avais avec moi des juristes, des gens qualifiés, je me rends compte avec horreur que l’on m’a menti et qu’on ne peut faire confiance à personne » s’est-il justifié. « Ces gens-là devront rendre des comptes car c’est l’image même de la Russie qui est mise en cause désormais dans cette affaire » a-t-il souligné.

Vladimir Poutine a redit son incompréhension avoir été mis sur le fait accompli que l’occupation des bases ukrainienne était tout autant illégale. « C’est terrible, terrible. Ces gens-là travaillent avec nous depuis des années, il va nous falloir vérifier la légalité de plusieurs dizaines d’autres décisions que nous avons prises » a affirmé pour sa part le Premier ministre qui a tenu à prendre la défense du président russe. « On ne peut pas tout savoir, vous savez. En géopolitique nous devons prendre des décisions très compliquées et tout est très très réglementé. C’est pour ça qu’on s’entoure de gens compétents. Mais là, on a clairement été manipulé par ces gens ». Faux diplômes ? Méconnaissance du droit international ? Toute la classe politique russe s’interroge et s’inquiète.

Car selon un un journal russe pro-Kremlin, il semblerait qu’effectivement plusieurs décisions politiques attribuées à Vladimir Poutine comme la guerre en Georgie, l’arrestation arbitraire de plusieurs opposants ou les différentes lois stigmatisant les homosexuels seraient, elles aussi, entachées d’illégalités et d’erreurs grossières de droits. « On n’ose imaginer ce qui se serait passé si personne ne s’était posé de questions sur ces décisions » souligne un expert.

Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de Bachar Al Assad. Le président syrien avait affirmé avoir découvert que le largage des barils d’explosifs d’hélicoptères sur des populations civiles était vraisemblablement contraire à plusieurs règles du droit international. Une purge de conseillers s’en était suivie et le président syrien avait dû présenter ses excuses à la communauté internationale.

La Rédaction

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