Politique

La garde à vue de Nicolas Sarkozy facturée 450 000 euros à l’UMP par Bygmalion

A l’UMP, la garde à vue de l’ancien chef de l’Etat tôt ce matin est un coup dur pour le parti, tant moral que financier. Alors que ce dernier est toujours entendu au siège de la police judiciaire de Nanterre, les premières factures commencent à arriver rue de Vaugirard. Enquête.

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A l’UMP, la garde à vue de l’ancien chef de l’Etat tôt ce matin est un coup dur pour le parti, tant moral que financier. Alors que ce dernier est toujours entendu au siège de la police judiciaire de Nanterre, les premières factures commencent à arriver rue de Vaugirard. Enquête.

450 000 euros la G.A.V.

La société d’événementiel Bygmalion a envoyé en fin de matinée trois factures au siège de l’UMP. Les factures comprennent notamment le transport de Nicolas Sarkozy de son domicile aux locaux de la PJ de Nanterre pour un montant de 27.300 euros, l’éclairage de la salle d’audition pour 12.400 euros, ou encore le défraiement des policiers et des juges d’instruction pour 375.000 euros. La facture mentionne également la participation de Didier Barbelivien, Christian Clavier et Jean Reno au premier rang de l’interrogatoire.

« Tout est en règle »

Le nouveau trésorier du parti, Jacques Laisné, a immédiatement réagi au micro de France Info : « Il est vrai qu’il est assez inhabituel de recevoir les factures aussi tôt. Mais tout est en règle et nous nous en acquitterons comme nous le faisons toujours, avec respect pour nos prestataires. »

Jean-Pierre Raffarin, de son côté, s’est déclaré « inquiet pour les finances du parti ». Et pour cause, à raison d’une garde à vue par affaire judiciaire, Nicolas Sarkozy pourrait coûter entre 12 et 15 millions d’euros à l’UMP, sans compter les possibles frais de perquisition à son domicile ou sur son lieu de travail.

Les prix baisseront

Mais pour les inspecteurs de l’Office Central de la Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières et Fiscales, le doute plane sur l’exactitude de ces factures : « 450 000 euros c’est énorme pour une GAV. Avec cette somme on peut organiser entre 5000 et 6000 interrogatoires. Et encore, il resterait des sous pour payer des Curly à tout le monde » indique un agent de l’OCLCIFF.

Contactés par notre rédaction, les responsables de Bygmalion se justifient de toute surfacturation en rappelant qu’ils avaient travaillé dans l’urgence. Mais son fondateur, Bastien Millot, tient à rassurer ses clients : « Il ne s’agit que d’une répétition générale. Dans les mois à venir nous connaîtrons les lieux parfaitement, nous pourrons alors adapter notre offre et réduire les coûts ». Bastien Millot a ajouté, qu’il se rendra à son tour dans les locaux de la police judiciaire et qu’il en profitera pour prendre la direction artistique de sa propre mise en examen dans les semaines à venir.

La Rédaction

Illustration : Flickr / StefdeVries

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