Culture
70% des guitaristes avouent ne pas savoir pourquoi ils prennent cet air niais quand ils chantent
Comment expliquer que les guitaristes, lorsqu’ils se mettent à chanter, aient tout à coup l’air d’adolescents attardés ? Ce mystère, qui a toujours fasciné les sociologues, est peut-être sur le point d’être résolu.Reportage.
Comment expliquer que les guitaristes, lorsqu’ils se mettent à chanter, aient tout à coup l’air d’adolescents attardés ? Ce mystère, qui a toujours fasciné les sociologues, est peut-être sur le point d’être résolu.Reportage.
« Ce n’est pas venu comme ça, au départ, je chantais normalement, j’étais très ordinaire, il faut parvenir à se créer un personnage, ce n’est qu’en travaillant que j’y suis arrivé. J’ai d’abord eu l’idée de me faire des dreadlocks : comme je suis blanc, je me suis dit que ce serait original. Mais le vrai déclic est venu quand j’ai commencé à chanter du Bon Jovi. » explique Steve, 25 ans, professeur de Surf à Lacanau. Selon le sociologue Thierry Gauleau, le cas de Steve serait loin d’être isolé. Selon lui, certaines chansons favoriseraient en effet plus que d’autres cet air niais.
Certaines d’entre elles seraient même en étroite corrélation non pas seulement avec l’expression du visage mais avec les capacités cérébrales du chanteur-guitariste.Si l’on en croit Simon Larcher, chercheur en neurosciences, qui a mené une étude à ce sujet, ce serait le cas notamment de toutes les chansons de Christophe Maé et d’Indila. « On a même constaté, dans ces cas de figures, de graves lésions au cerveau », précise-t-il. Quant à savoir si ce sont les chansons qui créent les lésions au cerveau ou si ce sont ces lésions qui amènent les guitaristes à chanter ces chansons, c’est un peu la question de la poule et de l’œuf.
Ce n’est en tout cas pas la première fois que l’on constate un lien entre troubles cérébraux et activités musicales. Le même phénomène avait été en effet constaté dès 1998 chez les personnes ayant acheté l’album de Larusso.
La Rédaction