France

Un chômeur console son conseiller pôle emploi en lui assurant qu’il trouvera un jour un vrai travail

Il est 15 heures lorsque Robert P., 44 ans, finit sa journée et quitte le pôle emploi de Saint-Dizier. Mais aujourd’hui, pour la première fois depuis quinze ans, il a le sourire aux lèvres. Explications.

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Alors qu’il avait, comme d’habitude, rendez-vous avec un chômeur pour lui dire qu’il n’y avait pas de travail, la vie de Robert P. a tout à coup basculé grâce à un chômeur compréhensif. « Il a tout de suite senti que je n’allais pas bien et il a su trouver les mots pour me réconforter » a expliqué Robert, lors d’une conférence de presse organisée pour l’occasion. « Il m’a dit que je pourrais peut-être un jour être engagé à La Poste ou au Trésor Public ou même trouver un vrai travail dans l’intérim » ajoute-t-il, des étoiles dans les yeux. Le Chômeur, un certain Michel M., originaire de Villiers-en-Lieu, témoigne : « Il faut compatir, c’est déjà pas facile de chercher de temps en temps du travail en sachant qu’on n’en trouvera pas. Alors, faire ça tous les jours… » Tout le monde ne peut effectivement pas avoir la chance de cet autre conseiller pôle emploi de Metz, qui, en mars 2003, avait trouvé du travail à un homme de 31 ans.

Une situation de plus en plus précaire

La situation des conseillers Pôle emploi est de plus en plus difficile puisque le gouvernement refuse toujours de les comptabiliser parmi les chômeurs. « On fait pourtant la même chose, on gagne juste moins d’argent, c’est tout. On mérite nous aussi un statut, une reconnaissance. C’est pas facile d’avouer qu’on est conseiller à Pôle emploi. » s’agace Robert.

Selon un sondage Ipsos, ils seraient 88% à mentir à leurs proches concernant leur travail. Parmi eux, 53% déclareraient être chômeurs, 28% assureraient toucher le RSA, et 19% préféreraient prétendre être invalides du travail.

La Rédaction
Illustration : Flickr / Pôle emploi

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