Politique
Assemblée nationale : Bartolone contraint de recommencer pour les deux du fond qui n’écoutaient pas
Le Président de l’Assemblée nationale a interrompu hier une séance de discussion du budget de 2016, excédé par les bavardages intempestifs de deux députés divers gauche (DVG) assis au fond de l’Hémicycle.
Ce coup de sang, inhabituel pour M. Bartolone, semblait inévitable. Alors que parmi un ordre du jour chargé cette séance faisait déjà l’objet d’échanges houleux, « les jacassements incessants » de ces deux députés contribuaient manifestement à dissiper les travées supérieures et à perturber les débats.
« Nous on voulait écouter mais ce sont deux dissidents du PS, exclus du parti en 2012. On n’ose rien leur dire », s’est ensuite justifié, visiblement intimidé, un élu EELV.
N’y tenant plus, le Président de l’Assemblée, familier de ces deux éléments perturbateurs « toujours fourrés ensemble », leur adresse un premier rappel à l’ordre : « dites au fond, ça ne vous intéresse pas ce que je raconte ? ».
Prise en faute, la paire concède un « si, si » du bout des lèvres. Pédagogue, Claude Bartolone enfonce le clou : « moi le rapport c’est bon, je le connais. Si vous écoutez pas c’est vous qui serez bien embêtés le jour du vote, vous savez », tonne-t-il. « Bon, je reprends pour les deux du fond ».
Lancés dans un échanges de petits papiers, les deux comparses dénoncés par Valérie Pécresse
Le brouhaha revenu à un niveau acceptable, les débats reprennent. Mais moins de 15 minutes plus tard les deux comparses, qui ont entrepris de tromper l’ennui par une sieste, sont tirés de leur torpeur par un violent sermon de Henri Guaino, lancé sans raison apparente. À la faveur du désordre, les deux députés en profitent pour se lancer dans des échanges de petits papiers mais, promptement dénoncés par Valérie Pécresse, sont une nouvelle fois « grillés » par M. Bartolone qui cette fois décide de les séparer. « Vous, allez vous asseoir au fond, près des greffiers. Quant à vous, venez vous mettre ici au premier rang, près de moi. Et ce n’est pas la peine de lever les yeux au ciel. ».
Seulement interrompues par les huées et mesquineries habituelles, les discussions ont pu reprendre leurs cours normal.