Société

« Tiens, un autocollant stop pub », remarque l’homme en train de bourrer une boîte aux lettres de prospectus

Philippe Lopez, 42 ans, est le distributeur vedette d’un prestataire spécialisé dans la diffusion de tracts publicitaires de toutes natures. Employé du mois indétrônable depuis presque 15 ans, il est tout simplement le meilleur de sa brigade : 1,4 tonne de papier par mois en moyenne ! « Je vais vous dire, il n’y a guère que les syndics de copro’ qui font mieux », confie-t-il l’air bravache.

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Et depuis quelques années, il n’en finit pas de remarquer ces autocollants verts, apposés sur les boîtes aux lettres qu’il a l’habitude de remplir au cours de ses tournées. L’homme explique qu’il ne les voyait avant que dans certains immeubles, « où les occupants se déplacent à vélo et s’embêtent à jeter leurs déchets dans des poubelles de couleur différente ». Mais ces petits adhésifs seraient aujourd’hui
partout.

« 10 centimes de réduc’ sur les bidons d’huile de tournesol, ça se refuse pas ! »

Ce qui ne déplait pas à Philippe pour autant : bien au contraire, il a remarqué qu’il y a souvent beaucoup plus de place pour ses prospectus dans les boîtes aux lettres qui possèdent le fameux sticker. « Ca me permet de doubler mes moyennes », se réjouit-il. « Aujourd’hui j’ai juste dû dégager un pli FedEx et un courrier du Trésor public pour faire rentrer la fin de ma pile, mais ça arrive rarement ».

Il n’empêche. Si la présence de ces autocollants n’a rigoureusement aucun impact sur sa façon de travailler, Philippe Lopez aimerait bien découvrir un jour à quoi ils peuvent bien servir. « Tiens regardez, encore un ! », s’exclame t-il en saturant une boite aux lettres d’une trentaine de flyers Auchan. « Allez, 10 centimes de réduc’ sur les bidons d’huile de tournesol, ça se refuse pas ! ».

 

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