Société

À 36 ans, il décide enfin d’abandonner son sac à dos EastPak

C’est une page qui se tourne pour Lucas Touboulic. Cet ingénieur du son du Tarn vient enfin d’annoncer qu’il ne porterait plus son fidèle compagnon sur le dos. Une annonce saluée par les proches de Lucas, pour qui ce « retard » était un terrible fardeau à assumer en société.





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Ils étaient pourtant inséparables depuis 1992, l’année de rentrée en 5e de Lucas. « C’était mon buddy, mon meilleur ami. Il était là pour mon entrée à la fac, il était là pour mon premier jour de boulot et il était là aussi quand j’ai eu mon premier rapport sexuel. Ça va me faire un truc de plus l’avoir sur moi en permanence ». nous raconte, non sans émotion, Lucas qui a grandi et vit à Albi.

Devenir un homme

Pour sa mère, Muriel, c’est son enfant qu’elle voit enfin devenir adulte : « Je suis évidemment heureuse et soulagée car il a mis du temps à s’en défaire mais je me dis que Lucas, mon petit garçon, c’est fini. Maintenant c’est un homme, comme son père ».

Experte en psychologie du développement, Isabelle Desrouley décrypte pour nous la difficulté qu’ont les enfants à se séparer de leur sac à dos EastPak : « C’est comme une amputation pour beaucoup d’entre eux. Comme si on enlevait sa carapace à une tortue. Elle saignerait du dos jusqu’à ce qu’elle agonise sur une plage dans le sable. Eh bien, quand on retire son sac à dos EastPak à quelqu’un qui a grandi avec, c’est une tortue qui meurt au bord de l’eau. »



Une première étape

Lucas va donc devoir être fort après cette séparation. Mais il devra peut-être avoir plus de volonté encore lorsqu’il sera amené à se séparer, à l’occasion de ses 45 ans (il l’a promis), de son bombers Schott qu’il ne quitte plus depuis le lycée.

Photo: By I, Mauritsvink, CC BY-SA 3.0,

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