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CAN 2017 – Vincent Bolloré : «Bravo au Cameroun pour cette victoire, maintenant tout le monde se remet au travail»

L’intraitable homme d’affaires a salué hier, à sa manière, les « Lions indomptables » camerounais, victorieux 2-1 contre l’Egypte. Et, soucieux de la trop grande euphorie règnant selon lui dans le pays, il en a profité pour signifier à ses employés qu’il s’agirait maintenant de s’y remettre.

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De la fierté, et de la joie bien sûr. Pour Vincent Bolloré, africain par amour et colon par intérêt, la victoire du Cameroun – où son groupe réalise une partie significative de ses bénéfices – est tout sauf anodine. Certes, le tycoon breton ignorait encore début janvier l’existence même de la CAN : « avec tous les noirs qu’on voit ces temps-ci dans les équipes européennes, ça paraissait dur à croire qu’il en reste assez ici pour assurer une compétition », se justifie-t-il dans un clin d’œil. Mais Bolloré ne serait pas Bolloré s’il n’avait pas réussi à tirer son épingle du jeu malgré son arrivée tardive aux réjouissances. « Avec Total, Bouygues et Lafarge, on s’est pas mal gavé sur l’organisation », concède son bras-droit pour l’Afrique de l’Ouest.

« Une délocalisation est si vite arrivée »

Mais le grand patron commence maintenant à s’impatienter. Alors que les 20 jours de compétition ont eu un impact « conséquent » sur la productivité des quelque 10 000 employés qu’emploie le groupe dans le pays, l’explosion de joie qui a suivi la victoire des Lions ce dimanche n’a rien arrangé. « Certes, c’est un beau moment de communion et de ferveur nationale, mais une ferveur qui me coûte bonbon, à moi », s’est énervé un Vincent Bolloré qui, désormais homme de médias, rechigne à endosser de nouveau son habit de contremaître. « Le fait est que cette huile de palme ne va pas s’extraire toute seule ».

Pédagogue avant tout, le « Manager de l’année 1987 » a préféré user de la psychologie plutôt que du bâton pour remettre ses employés au travail, leur rappelant simplement que leurs voisins gabonais au sud sont « beaucoup moins chers pour un bien meilleur rendement », et qu’« une délocalisation est si vite arrivée ».

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