Société
Le professeur de Techno forçait ses élèves à construire des porte-clés lumineux qu’il revendait sur les marchés
C’est l’une de ces histoires sordides qui viennent trop souvent entacher la réputation de l’éducation nationale. Ce lundi, un professeur de technologie du Collège Pierre Alviset, situé dans le 5ème arrondissement de Paris, a été écroué puis mis en examen. M. Imbrigardi est accusé d’avoir forcé ses élèves à construire des porte-clés lumineux qu’il revendait sur les marchés.
« Son truc, c’était de faire bosser les enfants sur des projets qui ne les intéressent pas. Pour vous donner une idée : en 15 ans, aucun élève n’a jamais demandé à récupérer son porte-clés lumineux ! Sauf que, derrière, il avait le champ libre pour les garder et les refourguer sur les marchés », explique l’inspecteur Lampier qui décrit un homme froid et calculateur. Un système bien rodé qui aurait permis au professeur d’écouler près de 5000 porte-clés lumineux, pour un bénéfice total estimé à 25 000 euros.
Parmi les parents d’élèves, c’est la stupéfaction. « Je me sens coupable de n’avoir rien vu venir. Pourtant, il y avait des signes. À chaque fois qu’il rentrait du cours de M. Imbrigardi, Hugo avait l’air triste et le regard vide. Je me disais que c’était juste totalement chiant et inintéressant comme peut l’être un cours de techno. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il y avait un tel business derrière », a déclaré le père d’un des élèves impliqués dans cette affaire.
Un autre cas similaire dans l’Oise
D’autres cas semblables ont depuis été signalés aux enquêteurs. Un professeur de technologie du Collège Georges Clémenceau, dans l’Oise, a été arrêté pour des faits similaires. Les enquêteurs le suspectent d’avoir contraint ses élèves à construire de petits éphémérides en plexiglas qu’il écoulait sur des sites de fournitures de bureau à destination des PME.