Société

Les trajets en métro dureraient trois fois plus longtemps en présence d’un collègue de bureau

S’il vous est déjà arrivé de trouver le temps long en compagnie d’un collègue de bureau alors cette étude est faite pour vous : d’après celle-ci, la simple présence d’un collègue lors d’un trajet en métro aurait « une influence décisive sur le cours du temps », supposé s’écouler « trois fois plus lentement ».

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« Ce que l’on constate c’est que la plupart de vos collègues sont des gens au moins aussi ennuyeux que vous », explique Bernard Le Gouenne, co-auteur de l’étude et chercheur au CNRS. « La rencontre entre deux personnes aussi ennuyeuses l’une que l’autre donne lieu à des discussions d’un ennui inédit ayant un impact décisif sur le cours du temps qui semble figé. Il arrive également que le cheminot marque des pauses juste pour s’amuser et en rajouter un peu ».

Le Professeur Le Gouenne poursuit : « Le mauvais réflexe de la plupart des passagers est donc de compter les stations les séparant de l’arrivée – alors qu’elles ont elles aussi été multipliées par trois – ou de chercher du secours auprès d’autres passagers eux-mêmes en proie à une discussion ennuyeuse avec leur confrère. C’est contre-productif ! Ces derniers n’auront aucune pitié et ne vous aideront pas, trop occupés à chercher une excuse pour descendre quelques stations plus tôt ».

Inutile également de tenter de donner un nouveau souffle à la conversation en évoquant des sujets plus légers ou ludiques : « Les projets pour le weekend, le retour du beau temps ou même vos récentes vacances à l’étranger n’auront aucun effet », nous met-il en garde. « Au contraire, cela pourrait être vu par votre collègue comme une invitation à raconter sa propre vie, ce qui pourrait ralentir une nouvelle fois le cours du temps, surtout s’il travaille en audit ».

Pour éviter ce genre de situation, Bernard Le Gouenne recommande en premier lieu de « refuser toute invitation de votre collaborateur à prendre ensemble les transports en commun. S’il insiste, en précisant qu’il passe par le même chemin, n’hésitez pas à lui lancer des classeurs ou à faire semblant de dormir. Le mieux dans ce cas reste encore de démissionner », conclut-il avant de nous demander comment nous comptions rentrer après l’interview.

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