Culture

Incapable de se mettre d’accord sur un nom, un groupe de pop-rock se sépare au bout de trois minutes

Triste nouvelle pour les fans du groupe que s’apprêtaient à former Anaïs (basse) Samuel (drums) et Lionel (lead guitar), trois jeunes rockeurs du Loir-et-Cher. Alors que ces derniers finalisaient la création de leur page Facebook, un violent désaccord concernant le nom du groupe a semé la discorde au sein du power-trio, entraînant sa dissolution dans les minutes suivantes.

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« Samuel voulait “Les Ragondax” alors que j’étais plus pour “Furious Beauval !” mais c’était sans compter sur l’égo surdimensionné de Lionel qui insistait pour “Lionel & The Stooge” », raconte Anaïs, son ampli de basse à la main. « On a bien essayé de trouver un compromis », ajoute Samuel. « On a pensé à “Iron Days”, à “Zoo-zoo-top” … Lionel a proposé “Lionel & The Guys” mais on n’était pas convaincu ».

Rapidement, la situation s’envenime. Samuel tente d’arracher le clavier des mains de Lionel, occupé à taper “Lionel & The Queens” dans le champ réservé au nom malgré les protestations d’Anaïs. En guise de réponse, le guitariste lui répond par un violent coup de coude envoyant valser le batteur dans ses percussions et écrasant au passage ses baguettes qui se brisent en deux sous l’effet du choc.

« Samuel est devenu complètement ouf »

« Samuel est alors devenu complètement ouf », raconte Anaïs. « Il n’arrêtait pas de répéter : “Regarde ce que t’as fait ! Regarde ce que t’as fait !” en tenant ses baguettes pendant que Lionel en profitait pour taper un nouveau nom de groupe sur l’ordinateur ». Incapable de se contenir plus longtemps, le batteur se saisit de la Gibson de Lionel et la fracasse contre le mur provoquant l’ire du guitariste qui entreprend alors d’étrangler Samuel avec le fil de la pédale Wah-Wah Vox sous les yeux impuissants d’Anaïs.

Alertés par les cris et le vacarme à l’étage, les parents d’Anaïs ont heureusement mis un terme à la rixe entre les deux adolescents alors qu’ils étaient en train de copieusement s’insulter en répétant : « Tu te crois rock ? », « Tu te crois rock ? ». Le tout en brandissant respectivement la basse d’Anaïs et le synthétiseur réglé sur un son d’hélicoptère pour un ultime affrontement.

Interrogé sur la rupture et la suite de leurs projets respectifs, les trois adolescents ont émis des avis divergents, même si Samuel et Anaïs n’excluent pas de continuer l’aventure à deux, une fois la punition de leurs parents levée. Quant à Lionel, sa réponse ne se fait pas attendre : « C’est un mal pour un bien, je pense que mon talent explosera mieux avec une carrière solo », a-t-il ainsi confié avant d’ajouter qu’il avait déjà une nouvelle idée de nom d’artiste gravitant autour du prénom Lionel.

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