Politique

Plusieurs millions d’électeurs suspectés de vouloir influencer le résultat de l’élection en allant voter

À quelques jours du premier tour, les autorités font face à un véritable défi démocratique. Le ministère de l’intérieur suspecte en effet plusieurs millions d’électeurs de vouloir influencer le résultat de l’élection en allant voter. L’analyse du Gorafi.

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Pour Michel Granger, professeur de sciences politiques à l’IEP de Paris, ce phénomène n’a rien de nouveau. « À chaque élection c’est pareil. On leur concocte des supers candidats, on leur explique bien pour qui il faut voter et ils n’en font qu’à leur tête. C’est complètement irresponsable ! »

Pour endiguer le risque que représente la participation de ces Français, l’État s’est efforcé d’abaisser le niveau de la campagne électorale afin de les dégoûter du jeu politique. « Les affaires Fillon et Le Pen ont bien fonctionné au début mais ça s’est un peu épuisé. Et, comme l’accent de Lassalle n’a pas eu l’effet attendu, on a lâché Cheminade et Asselineau dans l’arène… Et là, bingo », se félicite ainsi un responsable du ministère de l’intérieur.

Pas d’inquiétude à avoir pour ce scrutin donc, car le taux de participation devrait être assez bas. Pour ne prendre aucun risque, le gouvernement a toutefois décidé de passer à la vitesse supérieure en activant le plan « vote utile », un dispositif d’urgence qui a fait ses preuves par le passé en détournant les Français de leur vrai vote de conviction au bénéfice d’un vote de résignation.

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