Politique

Les députés Insoumis continuent la provocation en s’affichant cravate nouée sur le front

Les troupes de Jean-Luc Mélenchon poursuivent cette semaine leur travail de sape des fondamentaux du parlementarisme, promettant de ne jamais céder devant les « diktats de l’apparence ».

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Alexis Corbière feint l’innocence outrée : « Nous avons apparemment choqué nos collègues l’autre fois par notre absence de cravate. Nous en portons aujourd’hui une, et ça ne va toujours pas ? ». Le porte-parole de La France Insoumise (LFI), affiche effectivement une cravate, et pas des moindres : vert acidulé, ornée d’émojis souriants à lunettes de soleil, le tout dans une matière satinée synthétique qui n’est pas sans rappeler la literie d’un hôtel de passe de Las Vegas. On croirait l’accessoire sorti tout droit du dressing de Jean-Pierre Darroussin dans le Bureau des Légendes.

Mais surtout, Alexis Corbière, comme tout le reste de son groupe parlementaire, la porte d’une façon peu commune : autour du crâne et nouée au niveau du front, de sorte que les deux brins viennent pendre au niveau des épaules. Cette allure d’oncle déluré à un mariage de province ravit les députés LFI, qui revendiquent fièrement « un parti pris stylistique ». Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, l’explique sans ambages : « Nous avons été élus sur cette plateforme : ne pas porter de cravate et se foutre de la gueule des matheux. En effet, pourquoi s’échiner à porter les attributs du professionnalisme, alors que nous n’en avons aucun ? ».

En Crocs ou sans caleçon, les Insoumis recherchent déjà leur prochaine bataille

Confronté à cet étalage d’insubordination, le président de l’Assemblée nationale François de Rugy s’est inquiété du « caractère subversif et même séditieux » de ce choix vestimentaire. Mais, du côté de LFI, on cherche déjà la prochaine bataille, le prochain iconoclasme. « Peut-être refuser de porter un caleçon, ou venir en Crocs. Il faut voir », avance Alexis Corbière.

Interrogé sur les grands chantiers de la rentrée et la feuille de route LFI à l’Assemblée, le porte-parole a reconnu que le travail parlementaire était pour l’heure entre parenthèses : « Comme vous pouvez le voir, avoir l’air révolutionnaire nous prend beaucoup de temps. Et, du coup, nous en manquons pour la mener, la révolution ».

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