Société
Provence : plusieurs cigales se prélassent sur leur tronc d’arbre en écoutant le bruit des humains
L’été touche à sa fin. Mais en attendant la rentrée, quelques cigales tiennent à profiter jusqu’au dernier jour du refrain entêtant de l’activité humaine.
Carpentras. Les pattes en éventail et les ailes écartées, étendues sur un tronc d’arbre qui surplombe la piscine, plusieurs cigales écoutent une dernière fois le bruit des humains après une bonne grasse matinée. « C’est sûr, ça va me manquer, mais bon, tout a une fin » glisse, philosophe, l’une d’entre elles en faisant des ronds avec la fumée de sa cigarette. « Ce que j’aime par-dessus tout, c’est me laisser bercer par le cliquetis des couverts dans les assiettes ou le bruit des verres qui s’entrechoquent juste avant de m’endormir » explique une autre avant de mettre la musique à fond. « Moi, ce qui va me manquer, c’est cette espèce de brouhaha interrompu quelquefois par des éclats de rire pendant que je regarde un beau coucher de soleil ou des étoiles filantes » confie une troisième tout en préparant des mojitos.
Une tristesse partagée par la communauté des insectes
Les cigales ne sont pas les seules à anticiper avec nostalgie le départ des vacanciers. Les moustiques regretteront pendant de longs mois les apéritifs du soir et les festins jusqu’au bout de la nuit. Quant aux guêpes, elles ne sont pas près de faire d’aussi bons petits déjeuners sur la terrasse avant un bon moment.
Mais ce sont sans doute les cigales les plus affectées : « Quand j’ai vu que les touristes commençaient à faire leurs valises, j’ai pas pu m’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur » avoue l’une d’elles avant de conclure : « C’est surtout la compagnie des enfants escaladant notre arbre qui va laisser un grand vide. Un départ, c’est comme une petite mort, alors profitons des derniers instants en dansant sur « Despacito ! ».