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En vacances à Marrakech, Teddy Riner en profite pour remporter son 10ème titre mondial

« Je ne m’y attendais vraiment pas ! », s’étonne encore Teddy Riner au micro d’un Nelson Monfort proche de l’apoplexie. Et pour cause : la présence du judoka aux championnats du monde à Marrakech est le fruit d’un pur hasard, puisque l’athlète se trouve en vacances au Maroc depuis la semaine dernière.

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« Teddy avait besoin de soleil, et nous avons de la famille à Casablanca alors j’ai pensé que c’était l’occasion », confie sa femme Luthna. Au programme : farniente, quad, visites, et pliage de clubs de golf pour garder la forme. Le déjà nonuple champion du monde, qui n’a plus rien à prouver, n’est même pas au courant de la compétition qui se joue à 230km au sud. « Je crois que mon entraîneur m’en avait parlé en septembre, mais sur le moment, bof », évacue Riner d’un geste de la main.

« Je reviens, j’en ai pour une petite heure ma chérie »

Coup du destin ? C’est une panne de chameau à l’occasion d’une balade dans le désert qui contraint les Riner à se rendre à Marrakech samedi, où le guide leur annonce 2 heures d’attente pour un camélidé de remplacement. Désœuvré et passant par hasard devant l’hôtel où se dispute le championnat, le judoka songe qu’après tout il n’a rien de mieux à faire, et que 10 victoires auraient le mérite de faire un compte rond. « Je reviens, j’en ai pour une petite heure ma chérie, on se retrouve à la Médina », dit-il à son épouse en l’embrassant sur le front.

On connaît la suite : vêtu du kimono d’un judoka qu’il défait en une prise dans une ruelle adjacente, Teddy Riner élimine successivement ses cinq opposants, jusqu’au finaliste Toma Nikiforov, qu’il expédie en 6 minutes. « L’heure tournait, on voulait voir le coucher de soleil avec ma femme », se justifie l’athlète.

Le voilà donc sacré d’une dixième couronne mondiale, record absolu dans la discipline. Ne reste plus pour lui qu’un dernier défi : les Jeux de Tokyo en 2020, dans le pays du judo. Quand on l’interroge, Teddy Riner garde la tête froide et n’exclut rien : « Pourquoi pas? J’ai un ami qui vit à Osaka, je passerai peut être faire coucou ».

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