Société
L’homme qui affirmait que se faire licencier était « la meilleure chose qui pouvait lui arriver » n’a toujours pas retrouvé de travail
Renvoyé pour avoir forwardé par erreur un mail à ses clients dans lequel il les insultait copieusement, Benjamin Clément reste un éternel optimiste. Six mois après son licenciement, celui-ci répète à qui veut l’entendre que se faire renvoyer est « la plus belle chose qui lui soit arrivée ». Et ce bien qu’il n’ait toujours pas retrouvé de travail.
« C’est exactement le nouveau départ dont j’avais besoin », nous confie le jeune homme entre deux parties de Crash Bandicoot sur sa Playstation. « Avant, je vivais dans une bulle, dans le petit confort douillet du CDI et du monde de l’entreprise. Maintenant, je peux me redéfinir, partir à la découverte de qui je suis vraiment, reconquérir ma nature sauvage » ajoute-t-il en demandant à ses parents de lui racheter du Nutella pour son goûter de 15h30.
Le départ de sa petite amie quelques mois après son licenciement joue pour beaucoup dans « cette seconde chance que lui a donné la vie » selon les propres mots du chômeur de 33 ans. « Maintenant, je suis libéré de toute attache. Si je veux, demain je peux partir faire de la plongée à la Havane, du jet-ski au Mexique, ou qui sait, du snowboard sur une montagne au Japon » ajoute-t-il avant de se souvenir qu’il avait rendez-vous dans la semaine avec son conseiller Pôle Emploi.
Nullement découragé par l’absence de réponse aux 457 CV envoyés les mois passés, Benjamin nourrit de grands projets pour l’avenir. Parmi ceux-ci, il cite notamment l’album de reggaeton qui devrait le révéler au grand public et son projet de start-up disruptive de taille-crayons pour lequel il espère très prochainement recevoir des financements en plus des 500 euros qu’il a sur son compte en banque. « Je devrais très vite avoir des fonds de la part de mes parents mais aussi de mes anciens copains de promo » explique-t-il, enthousiaste, avant de se faire bloquer par l’un d’eux sur Facebook.