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L’ouverture d’une école de journalisme en Turquie oblige le gouvernement à construire en urgence une nouvelle prison

Le président Erdogan a déjà annoncé qu’il allait débloquer un fonds d’urgence pour faire face à cette crise sans précédent.

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Le gouvernement turc, connu pour être très vigilant en matière de presse, a été pris de court après l’annonce de l’ouverture de cette école de journalisme à Ankara. Les prisons actuelles, affichant un taux de remplissage avoisinant les 120 % après les nombreuses arrestations faisant suite au coup d’Etat raté, ne peuvent pas accueillir comme il se doit les futures promotions de journalistes de l’établissement. La construction d’une nouvelle prison est donc devenue une priorité pour la justice turque.

L’établissement pénitentiaire devrait être opérationnel d’ici 4/5 ans et sera spécialement conçu pour recevoir les journalistes fraîchement diplômés dans les meilleures conditions. À la sortie de leur remise de diplôme, les étudiants seront immédiatement arrêtés ; une navette les attendra devant l’établissement pour les emmener directement en prison. Ils auront tout le loisir d’y écrire puisque des ordinateurs leurs seront fournis dans leur cellule, reliés à une imprimante centrale, elle même reliée directement à un incinérateur.

Une prison dédiée intégralement aux journalistes serait une grande première dans cette belle démocratie qu’est la Turquie. En cas de succès, le président Erdogan souhaiterait généraliser cette procédure avec toutes les professions susceptibles de produire des opposants comme les professeurs, les scientifiques ou tout simplement les gens qui émettent un avis en général.

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