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Les médias français désormais obligés de couvrir une fois par an la guerre au Yémen

Mauvaise nouvelle pour les médias français : s’ils ne veulent pas dégringoler au classement mondial de la liberté de la presse, ils n’auront désormais pas d’autre choix que d’évoquer la guerre au Yémen au moins une fois par an.

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Reporters sans frontière a dévoilé aujourd’hui sa liste de conseils pour aider la France à quitter sa peu flatteuse 39e place au classement mondial de la liberté de la presse. Et comme le laissaient entendre certaines rumeurs, la recommandation numéro une est bien de « couvrir une fois par an la guerre au Yémen ». En cas de refus, RSF a annoncé que des sanctions seraient prises sous la forme de recommandations encore plus contraignantes. Une menace à prendre très au sérieux puisqu’en cas de non-respect des règles, ces mêmes médias pourraient se voir dans l’obligation de parler des conflits au Mozambique ou en Nouvelle-Guinée voire d’aborder les violations des droits de l’homme en Erythrée.

Des réactions contrastées

Si plusieurs médias ont d’ores et déjà appliqué cette mesure – ce qui explique quelques articles très récents sur le sujet – d’autres voient d’un mauvais œil qu’on leur impose des thèmes. « Et la pluie alors, qui va en parler ? » s’est indigné Thierry Arnaud, le chef du service politique de BFM TV tandis qu’une pétition a été lancée sur internet pour « ne parler du Yémen que tous les 10 000 morts ». Fort heureusement, le cadre dans lequel les médias pourront évoquer la guerre au Yémen est assez souple puisque le nombre de caractères minimum a été fixé à vingt-huit, ce qui permettra assez aisément à ceux qui le souhaitent de ne pas faire référence au rôle de l’Arabie Saoudite dans le conflit, à l’aide logistique fournie par les Etats-Unis ou aux blocages répétés des enquêtes de l’ONU.

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