Société
Pour prouver son respect de l’Afrique, Vincent Bolloré se rend au travail en boubou
Conscient de son image écornée en Afrique, l’homme d’affaires breton a décidé de prouver son respect envers le continent en se rendant au travail en boubou.
« Mes garde à vue et mises en examen ont entaché ma réputation en Afrique. Je me devais de réagir » nous affirme, déterminé, Vincent Bolloré, avant de nous proposer de toucher son boubou : « Il est beau hein ? Et je ne porte rien dessous, comme ça, si je retourne en garde à vue, ça fera gagner du temps aux policiers pour les fouilles ».
Arrivé dans l’un de ses nombreux bureaux parisiens, le Breton fait sensation auprès de ses collaborateurs, les yeux écarquillés mais se gardant bien de piper mot. Vincent Bolloré nous invite alors dans son bureau entièrement rempli de statues d’art primitif et de vases en terre cuite. Il attrape immédiatement un djembé : « Vous savez en jouer ? Il n’y a rien de mieux le matin pour se mettre en forme » nous avoue-t-il en entonnant un air d’Amadou et Mariam.
Peu après, l’homme d’affaires nous montre fièrement sa collection de masques africains sur les murs « J’adore exposer des œuvres d’art de mon continent de cœur, même si ‘jamais dans la balance de la connaissance, le poids de tous les musées du monde ne pèsera autant qu’une étincelle de sympathie humaine’ disait Aimé Césaire » soupire-t-il en regardant l’horizon à travers sa baie vitrée. Le chef d’entreprise breton, qui travaille désormais pieds nus, n’a vite plus de temps à nous accorder : « Je dois vous laisser, j’ai réservé une table chez le meilleur sénégalais de Paris, j’ai le mal du pays, donc très envie d’un mafé. A table ! »