Société
Il meurt juste après avoir acheté une Rolex à 50 ans
Au moment même où il était en passe de réussir sa vie, Philippe Jeannot, 50 ans, est décédé brutalement d’une rupture d’anévrisme. Il n’aura profité de sa Rolex que deux jours.
Niort. C’est l’histoire tragique d’un homme arrivé au sommet et qui meurt sans préavis. Simple employé à Axel France depuis 32 ans, une entreprise spécialisée dans le raffinage du pétrole, Philippe aura économisé toute sa vie pour s’offrir, sur les conseils de Jacques Séguéla, une Rolex pour ses 50 ans. Au prix de gros sacrifices et grâce à l’assurance vie de sa femme morte dans d’étranges circonstances il y a trois mois, il sera parvenu à réunir la somme nécessaire à cet achat. Mais c’était sans compter sur la Grande Faucheuse qui lui a rappelé qu’elle restait, même sans Rolex, le véritable maître du temps.
Joint par téléphone, Jacques Séguéla a assuré « ne pas regretter ses propos », ajoutant : « Il se sera senti riche pendant deux jours, il n’aura pas vécu pour rien. Bon, il aurait pu s’y prendre plus tôt, c’est pas très difficile, même un SDF arrive à mettre 1500 euros de côté par mois… ». Du côté de la famille de Philippe, c’est la consternation : « Il me devait 20 euros » explique Sylvain, son frère, « vu que sa femme est morte, à qui je vais les réclamer maintenant ? » s’interroge-t-il.
Selon ses proches, la vie de Philippe a été un long chemin de croix. Quitté à 30 ans par sa petite amie la veille du mariage, il a racheté la moitié de l’appartement qu’ils avaient acquis en commun trois jours avant qu’il brûle dans un incendie et détruise l’ordinateur qu’il venait de s’offrir. N’ayant pu se faire rembourser les billets du voyage de noces, il a invité une Russe rencontrée sur internet qui a contracté un mariage blanc et lui a pourri la vie pendant vingt ans. Jusqu’à ce qu’il achète une Rolex.
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