Au delà du Périphérique
Lassé de la pollution, il quitte Paris pour les pesticides de la campagne
La décision n’a pas été facile à prendre pour Tristan, 33 ans. Mais après une longue réflexion, il a décidé de fuir le CO2 de la capitale pour s’installer au plus près de la nature et de ses engrais chimiques.
Tristan est du genre à joindre les actes à la parole. Et à être parfaitement intègre. Dès qu’il s’est rendu compte des risques que pouvait comporter, pour sa fille, une exposition prolongée au dioxyde de carbone et aux particules fines, il n’a pas hésité une seule seconde et est parti respirer l’ozone de la campagne. « Cela a été dur de quitter Paris mais je n’ai aucun regret » confie-t-il, un verre d’eau bourrée d’atrazine à la main, avant d’ajouter : « Tout est beaucoup plus sain ici, nous ne sommes entourés que de champs : ni usines, ni équipements ni commerces, on doit même prendre la voiture pour aller acheter le pain ! »
Si l’accès à la culture que lui offrait la capitale lui manque parfois, il sait pertinemment que la vie est une affaire de choix : « Il faut savoir ce qu’on veut et être capable de quitter son petit confort ! » assène celui qui n’a pas hésité, il y a trois ans, à quitter son petit boulot de caissier au supermarché pour devenir téléopérateur.
Cette attitude n’est pas sans rappeler celle de ce journaliste qui, excédé par la déontologie de BFMTV, avait décidé, en 2012, de quitter la chaîne pour rejoindre I-télé.