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Economie

Une agence média en faillite à cause de ses frais de Photoshop pour la dernière pub d’Isabelle Adjani

C’est un coup marketing qui se transforme en naufrage financier. L’agence de communication transmédia MyFairBrand, en charge notamment des campagnes de nombreuses marques de luxe, vient d’annoncer officiellement son entrée en cessation de paiements.

Publié le

 mar 


C’est un coup marketing qui se transforme en naufrage financier. L’agence de communication transmédia MyFairBrand, en charge notamment des campagnes de nombreuses marques de luxe, vient d’annoncer officiellement son entrée en cessation de paiements. En cause, une simple campagne de pub pour un parfum haut de gamme porté par la célèbre actrice française. Un projet qui s’est avéré en réalité être un gouffre financier au regard des dépenses non prévues en retouche d’images et autres effets spéciaux. Décryptage.

Un risque mal calculé

« C’est la fin. On est ruiné. On était la 3e plus grosse agence du marché en Europe et là on va devoir mettre la clé sous la porte si on ne trouve pas de solution d’ici quelques jours » confie en larmes Jean-Laurent Percotti, le patron de MyFairBrand.

Tout avait pourtant bien commencé. Fin décembre, son agence décroche un fabuleux contrat pour gérer les futures campagnes d’une grande marque de parfum et de haute-couture. Un changement d’égérie est même prévu. Ce sera Isabelle Adjani qui remplacera l’actuelle ambassadrice de la marque. Un spot vidéo et une large campagne photo sont signés.

Mais très vite les choses se gâtent. Quelques jours après les premières prises de vues et autres clichés de Mme Adjani, l’équipe technique chargée de « peaufiner » les images brutes se heurte à une montagne de travail : « On s’attendait à une grosse session de boulot sur Isabelle Adjani. Mais là ça dépassait l’entendement. Avec les effectifs qui sont les nôtres, il aurait fallu 2 ou 3 ans pour arriver à un résultat correct. Ou alors embaucher 100-150 graphistes. C’est la solution qui a été choisie pour honorer le contrat. »

Car un deal est un deal. L’agence dirigée par Jean-Laurent Percotti a promis un produit fini pour la mi-février et a accepté de prendre à sa charge les frais supplémentaires, notamment en termes de travail graphique : « Ça a été une erreur de ma part. J’ai mal évalué la masse de travail que cela engendrait. Mais il a fallu assurer notre part du marché. Ça nous a coûté toute notre trésorerie, et même un peu plus…Nos caisses sont vides. »

Une marque de luxe qui s’en lave les mains

Du côté du client, on assure avoir pourtant prévenu l’agence média de la spécificité de Mme Adjani en termes de retouche numérique : « Une notice a bien été transmise à l’agence à la mi-janvier. A l’intérieur de ce message il est très clairement stipulé que « Isabelle Adjani fait partie de ces personnalités qui nécessitent un traitement visuel assidu, pour ne pas dire de choc. A l’instar de Madonna et autres Mickey Rourke. » Nous ne sommes donc, en aucun cas, responsables de la situation financière de MyFairBrand. » explique anonymement le porte-parole de la célèbre marque de parfum.

La Rédaction

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