Politique
EELV confisque le sarouel d’une militante qui avait laissé couler son robinet
C’est une histoire qui fait beaucoup parler chez les écolos. Celle de Christelle, militante punie par le parti après avoir laissé couler l’eau de son robinet au moment de se laver les dents.
« C’est bien ma veine, je ne me lave les dents qu’une fois par semaine et il a fallu qu’on me surprenne ! » enrage Christelle, 54 ans, militante verte depuis 30 ans. « Je commençais à avoir trop de morceaux de tofu de coincés dans les dents. Il était temps de me les laver. Puis j’ai vu une pub pour du quinoa sur Hushuaïa TV et j’ai laissé couler le robinet une dizaine de secondes. Et mes enfants sont arrivés. Je leur ai enseigné l’intransigeance écologique depuis leur naissance, c’est donc logiquement qu’ils ont appelé les cadres du parti ».
Les dirigeants d’EELV ont alors décidé de montrer la plus grande fermeté envers Christelle pour l’exemple, en lui infligeant l’une des humiliations les plus atroces que puisse vivre un militant écolo : lui confisquer son sarouel. Nous sommes allés interroger un professeur en histoire de l’écologie à la Sorbonne pour comprendre la portée de cette sanction : « Les confiscations d’éléments identitaires font parties de l’ADN d’EELV, mais ils varient selon les époques. Jusqu’aux années 70 on rasait les poils des aisselles, puis vers les années 90 on s’est mis à appliquer du shampoing sur les dreadlocks des militants en faute ».
Philosophe, et désormais en jean, Christelle assume cependant son erreur : « Je suis surtout fière que mes enfants n’aient eu aucune pitié face à un acte qui détruit notre planète. Et puis vous savez, ça aurait pu être pire, on aurait pu me confisquer ma paire de Kickers ».
Photo: ll0zz/Flickr/Wikicommons