Natation
Enquête du CIO sur quatre nageurs paralympiques russes, accusés d’être des otaries déguisées
La tourmente continue pour le sport russe, déjà accusé de tous les vices depuis novembre 2015. Cette fois, c’est sur l’équipe paralympique de relais 4×100 mètres nage libre – manifestement remplacée par des otaries grimées en humains – qu’est jeté l’opprobre.
Pongo, Kaku, Léonid et Mortimer : tels sont les noms des quatre otaries à fourrure australes (arctocephalus australis), qui causent tant de remous depuis hier aux jeux paralympiques de Rio. D’après les premiers éléments de l’enquête diligentée par le CIO, la Fédération Russe de Natation, contrainte de retirer 4 de ses 18 nageurs pour dopage, les aurait sciemment remplacés par ces mignons mammifères marins, capables tout de même de nager jusqu’à 40 km/h.
Trahies par leur tempérament très joueur
Ce jour-là, peintes en couleur chair, affublées de slips et de bonnets de bain aux couleurs de la Fédération de Russie, les otaries font parfaitement illusion face à leurs concurrents humains – le caractère paralympique de l’épreuve n’encourageant pas à questionner la physionomie des athlètes. Ce n’est qu’au départ du troisième relais que Kaku, d’un tempérament très joueur, s’empare d’un ballon de handball tiré dans le bassin par un joueur canadien malvoyant. L’animal se livre alors à une impressionnante série d’exercices – jongles, ballon en équilibre sur le museau, sur la queue, passe à Pongo – révélant la supercherie.
Aussitôt confronté par les arbitres, l’entraîneur de l’équipe russe aurait tout de suite reconnu l’ampleur de la mystification, qui trouverait ses origines dans un vieux projet militaire soviétique de dressage d’animaux-torpilles.
Depuis, l’incroyable manigance n’en finit pas de déclencher les foudres du monde de la natation, notamment Camille Lacourt, qui n’exclut pas que les otaries aient pu en outre être dopées : « Mortimer, il pisse violet ».