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Culture

Son amour pour le rap ne survit pas au nouvel album de Gradur

Corentin, 28 ans, est en deuil. Fan de rap depuis son adolescence, le jeune homme a annoncé ce matin sur les réseaux sociaux que son amour pour cette musique était définitivement mort. En cause ? Une écoute prolongée du dernier album de Gradur l’ayant plongé dans une profonde dépression. Reportage.

Publié le

 mar 


 

Sobrement intitulé Where is l’album de Gradur, le disque du rappeur Roubaisien est venu mettre fin à la lente agonie que subissait Corentin depuis quelques mois. « Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il décroche pour de bon », raconte Ludo un ami.« Il ne nous accompagnait plus aux concerts, ne suivait plus l’actualité et c’est à peine s’il nous lâchait un petit dab en soirée. Alors je me dis, c’est peut-être mieux comme ça », poursuit-il en dabant à son tour et en laissant tomber ses courses.

Fan de rap dit « à l’ancienne » incarné par des figures emblématiques telles qu’IAM, la Fonky Family ou MC Solaar, le jeune homme aurait très mal vécu le virage emprunté par le courant musical à la fin des années 2000. « L’autotune, l’égotrip, les textes sur les flingues, les filles, la drogue, ça ne lui plaisait pas », ajoute Ludo en ramassant ses courses. « Il disait que ça lui faisait peur, qu’il ne reconnaissait plus le rap des « anciens ». Pourtant il continuait à essayer, « par amour du rap » qu’il disait ».

Après plusieurs écoutes infructueuses de Jul, SCH et PNL, le jeune homme décide finalement, sur les conseils de ses amis, d’écouter le dernier album de Gradur pour se réconcilier avec la nouvelle génération de rappeurs. « On s’est dit que le featuring avec MHD et Alonzo allait l’aider à oublier les textes de qualité, les bonnes instrus du rap des années 90. En plus, la pochette avec Gradur en bébé est vraiment marrante ».

Malheureusement, Corentin n’arrivera pas jusqu’au titre en question. À l’écoute du 8ème morceau du disque, « Ken », le jeune homme demeuré silencieux depuis le début du disque, n’y tient plus, arrache les écouteurs et demande à ce qu’on le laisse partir. « On lui a demandé de se forcer, d’écouter encore quelques morceaux mais il s’est mis à baver et à foncer dans les murs tête baissée en récitant la tracklist de L’École du Micro d’Argent. C’était terrible ».

Depuis cet épisode, Corentin est revenu vivre chez ses parents pour quelques mois pour « faire le point sur la musique, sur la vie et, qui sait, peut-être se découvrir une nouvelle passion ». Encouragé par ses parents, le jeune trentenaire recommencerait tout doucement à apprécier la musique et écouterait depuis quelques semaines des classiques de la variété française. « Il est redevenu curieux, il écoute un peu de Cali le matin, du Yannick Noah l’après-midi », raconte-t-elle tout en concédant que selon les médecins il est encore trop tôt pour Bénabar.

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