Au delà du Périphérique
Nîmes : le toréro empalé par un taureau alors qu’il consultait ses SMS dans l’arène
La fête populaire a viré au drame hier soir aux arènes de Nîmes : absorbé par son téléphone, José Mesca, célèbre matador espagnol, n’a pas réalisé que le taureau venait d’être lâché. Ce dernier l’a piétiné puis empalé à deux reprises.
José Mesca se trouvait encore ce matin à l’unité de soins intensifs du CHU de Nîmes, mais les médecins l’estiment « tiré d’affaire ». Le toréro en a réchappé de peu : « Nero II », un bestiau de 483 kilos s’est bel et bien acharné sur son adversaire distrait, sous les yeux horrifiés des spectateurs et les vivats de quelques militants L214 venus incognito.
L’Espagnol devra notamment s’expliquer sur les raisons qui l’ont poussé à commettre une imprudence aussi basique : d’après des images mises en ligne sur le site « hilarious gifs », le toréador se tenait au beau milieu de l’arène, nonchalamment appuyé sur l’une de ses banderilles et smartphone en main. SMS, Snap, ou like Instagram ? « On ne connaît encore ni le vecteur ni le contenu, mais j’espère que c’était vraiment intéressant parce que je ne suis pas sûr que José pourra à nouveau faire pipi debout », a indiqué un employé des Arènes de Nîmes sous couvert d’anonymat, en faisant référence à ses blessures, notamment au niveau de l’aine.
« Le taureau n’a fait que son job de taureau »
En effet, le taureau se serait déchainé sur son matador. D’après les connaisseurs qui ont assisté à la joute, l’animal « n’en serait pas revenu de sa chance de pouvoir prendre ainsi l’adversaire par surprise », et l’aurait chargé avec délice sous les encouragements de ses congénères taureaux qui n’ont rien manqué de la scène depuis les galeries inférieures.
Cet après-midi, alors que des militants pro-corrida réclamaient la tête de l’animal ayant selon eux « manqué singulièrement de fair-play », le directeur des Arènes de Nîmes déclarait que le taureau « n’avait fait que son job de taureau : on le lâche dans l’arène et il bombarde. Ni plus ni moins ».
Nero II se serait quant à lui retiré auprès de ses proches pour savourer tranquillement son sursis dans son enclos.