Monde Libre
Ebola – Le dernier album de U2 offert avec chaque dose du nouveau vaccin
On ne connaît rien de sa composition et son développement est encore loin d’être terminé. Mais on sait déjà que le futur vaccin pour lutter contre Ebola devrait être accompagné du dernier album du groupe irlandais U2. Une stratégie qui crée la polémique.
C’est le chanteur Bono lui-même qui a annoncé la nouvelle ce matin sur les réseaux sociaux : 100 000 versions de Songs of innocence devraient partir prochainement pour l’Afrique de l’Ouest, pour y être distribuées avec le vaccin Ebola, une fois celui-ci développé. « Nous voulons partager notre musique avec le plus de monde possible. La maladie est l’occasion rêvée pour faire marcher le bouche à oreille dans ce secteur » explique le leader du groupe.
Connu pour ses engagements politiques et humanitaires, U2 et son chanteur Bono n’en sont pas à leur premier coup d’essai. On se rappelle de leur très controversé Dictator Tour, lors duquel on avait vu en 2011 le groupe se produire uniquement sur des territoires contrôlés par des régimes autoritaires. Une initiative qui avait déjà beaucoup fait grincer des dents, certains accusant le groupe de jouer un dangereux double jeu.
Car si d’un côté, les fans applaudissent et veulent encourager l’engagement du groupe sur le terrain, d’autres dénoncent une manœuvre purement commerciale et pointent du doigt le producteur du groupe, Guy Oseary. « C’est agressif et violent. Les conditions de travail sont assez difficiles comme ça sans qu’on doive se coltiner U2 » explique sur les réseaux sociaux un travailleur humanitaire encore en vie depuis le Liberia.
Guy Oseary a lui aussi répondu aux critiques pour défendre sa stratégie : « Il faut voir ça comme un cadeau d’Ebola. Je ne vois pas où est le problème » a-t-il déclaré à la presse. « Si vous n’aimez pas U2, que vous n’en voulez pas, ou bien que vous n’en avez pas besoin, c’est très simple. Il vous suffit juste de ne pas attraper la maladie » a-t-il ajouté, confirmant que cette astuce marchait très bien pour son cas personnel.
La rédaction