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Société

« J’adore voir les gens s’uriner dessus » par Tania, méduse de mer

Suite à la recrudescence des méduses au large des côtes françaises, Le Gorafi a décidé d’en savoir plus sur les motivations de ces mystérieux invertébrés qui font hurler les baigneurs et se hisser les drapeaux orange. Rencontre avec Tania, méduse méditerranéenne, qui a accepté de revenir sur son parcours en toute simplicité.

Publié le

 mar 


 

Confortablement installée dans son seau Kiabi « Reine des mers », Tania savoure avec délice les derniers rayons de soleil de la journée sur une plage clairsemée. « À cette heure-ci, il ne reste plus grand monde, je peux enfin décompresser… après une journée en mer à me coller aux cuisses de gros touristes allemands, c’est le pied ! », souffle-t-elle en étirant gracieusement ses tentacules sur le sable et en regardant s’enfuir les derniers baigneurs.

Le must ? Pousser les baigneurs paniqués dans leurs derniers retranchements. « Mon kiff, c’est vraiment quand la personne réclame de se faire uriner dessus pour que la douleur cesse. Surtout si c’est un jeune couple en vacances. Rien que de penser à leur lune de miel gâchée et aux litres de pommades qu’ils étaleront sur leurs cuisses pendant deux semaines, ça me rend toute chose », confesse-t-elle émue.

Après deux mois bien remplis à sévir sur la côte méditerranéenne, celle que ses amies surnomment « La Brûlure Brune » n’a pas à rougir de son été. « En moyenne, je tourne autour d’une centaine de brûlures par mois. Mais là, j’ai carrément explosé mon compteur avec plus de 200 touristes et une dizaine de maîtres nageurs, rien qu’en juillet ! » ajoute-t-elle fièrement, en essayant de nous brûler le poignet.

Interrogée sur ses projets pour le reste de l’année, Tania ne se dit pas encore fixée même si bien sûr elle nourrit déjà certaines ambitions pour l’été 2018. « Peut-être que je vais mettre le cap sur l’Italie, il y a pas mal de bons candidats aux brûlures de ce côté là. J’aimerais particulièrement m’attaquer à ces humains très étranges qui mettent des boxers sous leur maillot de bain et qui font des bombes depuis le ponton pour impressionner les filles » explique-t-elle en agitant ses tentacules avec enthousiasme.

« De toute façon, partout où il y a des drapeaux orange, il y a de l’avenir pour les méduses » conclut-elle en reprenant sa route vers la mer avant de se faire pêcher par une mouette.

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