Société
Paris – il profite du beau temps en prenant un grand bol de particules fines aux Buttes-Chaumont
Comme chaque année à Paris, l’arrivée du soleil est l’occasion pour les Parisiens de sortir et de profiter du beau temps dans un parc en prenant un grand bol de particules fines.
A Paris, le début des beaux jours est souvent l’occasion de flâner dans les parcs. Mercredi, 27° à l’ombre, l’occasion était trop belle pour Thomas, néo-Parisien de 25 ans, de se rendre aux Buttes-Chaumont pour prendre un grand bol de particules fines : « Avec ma copine Marion, nous sommes nouveaux ici. On savait, grâce aux réseaux sociaux et aux Instagrameuses, qu’au moindre rayon de soleil, il était de bon ton de venir s’agglutiner entre bobos aux Buttes-Chaumont pour se détendre sur un minuscule bout de pelouse. Elle a bien fait de m’y traîner, l’air du 19e est fort en particules fines, c’est tellement typique » nous confie Thomas, enchanté par le charme bucolique de la capitale, en prenant une grande bouffé d’air pollué.
Au bout d’une dizaine de minutes, malgré le bruit des embouteillages, les crottes de chiens sur la pelouse, le pied du voisin sur le front et les maux de dos qui débutent à force d’être recroquevillés, Marion décide de s’en aller et Thomas lui emboîte le pas : « C’est bon, j’ai pu faire une photo pour ma story Instagram, mes 13 abonnés mouraient d’envie de savoir dans quel parc parisien j’allais passer un après-midi d’enfer » s’exclame Marion, en mettant de force son sac à main dans les bras d’un Thomas à la peau écarlate et visiblement exténué par la chaleur.
De retour chez eux, dans leur immense “une pièce” du 18e arrondissement, les deux jeunes gens prévoient déjà leur prochain week-end : « Nous venons respectivement de Nantes et du Finistère, alors nous sommes encore un peu des touristes ici. Mais le week-end prochain, nous allons essayer d’être plus originaux, et irons prendre une bonne glace chimique au Trocadéro. Mes abonnés raffolent de mes stories de la Tour Eiffel » annonce Marion, déjà impatiente, avant de se retourner vers son Thomas qui acquiesce alors, sans broncher, avant de baisser la tête, et d’aller faire la vaisselle.