Société
Un enfant qui refusait de jouer le rôle d’un policier à la récré condamné pour apologie du terrorisme
Comment un simple jeu d’enfant peut-il se transformer en débat national ? La question se pose après le refus d’un petit garçon d’endosser le rôle du gendarme dans un banal jeu de gendarmes et de voleurs organisé avec plusieurs de ses camarades dans la cour de son école.
Ce sont plusieurs élèves qui ont rapporté les propos du petit Erwan, 8 ans, à un surveillant de l’établissement. « Le gamin montrait clairement des signes de radicalisation et d’hostilité envers la police. Il répétait qu’il jouerait le méchant pendant que son meilleur ami jouerait le policier chargé de l’arrêter » raconte ce dernier, avant d’affirmer avoir également entendu les mots « policiers gros cacas qui puent » sortir de la bouche du petit garçon. A partir de là, le surveillant comprend l’urgence de la situation et décide d’alerter l’équipe pédagogique et d’isoler l’enfant du reste du groupe.
L’accusé, un petit garçon scolarisé en Eure-et-Loir, reste aujourd’hui muré dans le silence et refuse toujours de retirer ses propos. « C’est trop tard, le mal est fait » explique la directrice de l’école qui affirme se désolidariser totalement des propos du jeune élève. Car celui qui passera dès demain en comparution immédiate devant le conseil de discipline pour son comportement lors de la récréation de 10 heures, provoque aujourd’hui une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
L’affaire semble même être remontée jusqu’aux plus hautes sphères, comme le montre le tweet posté par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, en fin de matinée : « Le petit Erwan est une honte pour la mémoire de tous les policiers qui ont eu l’honneur de servir la France ». De son côté, Laurent Wauquiez n’a pas hésité à réclamer « l’expulsion hors du territoire français du petit Erwan et de tous les enfants qui joueront encore avec lui à l’avenir ».