Politique
Macron prend une sanction exemplaire contre Benalla en lui interdisant les saltos arrière dans la piscine de Brégançon
Blessé par les critiques de sa gestion de ce que l’on appelle désormais « l’affaire Benalla », le chef de l’Etat a pris une sanction exemplaire contre son ancien garde du corps.
Le président de la République est-il allé trop loin ? Désireux de « marquer le coup » après une première sanction jugée inappropriée envers son ex chargé de la sécurité, Emmanuel Macron lui a purement et simplement interdit les saltos arrière dans la piscine de Brégançon jusqu’à nouvel ordre. En cas de récidive, Alexandre Benalla pourrait même être privé de matelas pneumatique voire de jacuzzi. Une décision que beaucoup d’éditorialistes jugent « trop sévère » voire « démagogue ». « Le président ne doit pas verser dans le populisme en cherchant à plaire à tout prix aux citoyens » explique Christophe Barbier, avant d’ajouter « Emmanuel Macron ne doit pas oublier la devise de tout bon président : Ecouter le peuple, oui, tenir compte de son avis, non ! ».
Des précédents dans l’histoire de la Ve République
Devant la vague d’indignation suscitée par l’annonce de la sanction, Emmanuel Macron a tenu à relativiser la situation et à rassurer l’opinion : « Certes, la sanction est exemplaire mais Alexandre Benalla garde toute ma confiance et il n’est pas question pour l’instant de lui retirer les codes nucléaires » a-t-il déclaré.
Ce n’est pas la première fois qu’un président de la République prend des mesures draconiennes contre l’un de ses hommes de confiance. Lors de son mandat, Nicolas Sarkozy n’avait pas hésité, lors de « l’affaire des tableaux flamands » à obliger Claude Guéant à passer une demi-heure en banlieue.