L'Edito
L'Edito du 26/11/2012 "Mon projet pour Notre Dame des Landes"
Cette semaine Jean-François Buissière nous expose son projet pour l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
On parle beaucoup des affrontements et des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il m’est difficile de faire un choix définitif.
Avoir un aéroport est pratique. Quand on voit le temps perdu dans les transports en commun, les grèves, les gênes, les personnes parfois tout simplement malodorantes le matin ou les lignes saturées en journée, on ne peut que se réjouir d’avoir un aéroport à proximité pour se rendre au travail. Les Nantais sont là bien ingrats face à la chance qu’ils ont.
Ensuite ces affrontements entre gendarmes et activistes sont aussi une très bonne chose. On cite souvent la jeunesse française comme une jeunesse oisive, paresseuse, peu sportive, captivée uniquement par les émissions de télé-réalité. Que les faits nous montrent le contraire de manière éclatante ! Que voit-on depuis plusieurs semaines ? Des jeunes, pour la plupart sous-alimentés, en haillons, qui tiennent tête courageusement face à plusieurs bataillons de gendarmes et de CRS surentraînés. Qu’on ne vienne pas me dire que les jeunes Français ne sont pas sportifs et passent leur temps devant des jeux vidéos violents !
C’est pour cela qu’en mon for intérieur je n’arrive pas à me décider. Car au fond, nous avons besoin d’un aéroport. Et je pense qu’il en faudrait plusieurs, au moins six, tous situés dans la proximité immédiate de Nantes, pour simplifier les temps de trajets des Nantais. Paris a ainsi plusieurs gares. Pourquoi posséder un seul aéroport ? Mais surtout idéalement, et face à l’encombrement des deux grands aéroports parisiens, il faudrait construire un seul et même aéroport. Où ? En lieu et place de la Loire Atlantique, département peu connu situé au sud de la Bretagne, dans la région même où se trouve justement Notre-Dame-Des-Landes. Un super-aéroport de 6 815 km². Imaginez le nombre d’ Airbus 380 que l’on pourrait faire poser en quelques minutes, le temps gagné pour récupérer ses bagages. Voilà quelque chose que ni nos élus ni nos architectes et ingénieurs n’avaient jamais imaginé. Et si ce grand aéroport tant attendu dont tout le monde rêve était-celui là ?
Oui on va critiquer, comme on critique toujours. Les idées novatrices font souvent peur, elles sont combattues, parfois avec acharnement. Mais je reste persuadé que ce super-aéroport est la solution à tous nos problèmes. Il faudra peut-être reloger quelques milliers d’habitants. Mais pensons avant tout aux millions d’emplois à venir. Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, vous cherchiez votre choc de compétitivité je vous l’offre.
Jean-François Buissière
Jean-François Buissière est président du Directoire du Gorafi.