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Société

45% des chefs d’entreprise affirment ignorer que les stagiaires doivent être nourris

Étude surprenante parue ce jour dans « L’Usine Nouvelle ». Selon celle-ci, près de la moitié des chefs d’entreprise disent qu’ils ignoraient totalement qu’il fallait nourrir leurs stagiaires de manière quotidienne. Reportage.

Publié le

 mar 


Albert(*) est chef d’entreprise dans la région de Nantes. Il explique avoir toujours eu des problèmes avec ses stagiaires. « Au bout d’un moment, sans explications, ils dépérissaient. Ils se laissaient aller. » raconte-t-il. Jusqu’au moment final où le stagiaire tombait à terre et ne se relevait plus. « Il fallait alors appeler les secours mais sans succès car on m’expliquait que le stagiaire était hors d’usage, il fallait que j’en commande un autre ». Des cas de ce genre, il en existe quantité en France. Et selon une étude du journal l’Usine Nouvelle, il semblerait qu’une absence prolongée d’alimentation régulière du stagiaire pourrait conduire à ce genre d’issue dramatique. « Je pensais qu’il ne fallait leur donner que du café, et rien d’autre » regrette Albert.

Selon cette étude, il apparaît que le stagiaire a besoin de se nourrir, à l’instar des autres êtres humains, faute de quoi, en quelques jours, ses facultés de raisonnement et sa rapidité au travail peuvent être considérablement réduites. « On pense qu’on peut partir sur une base d’un repas quotidien, à base de protéines et un jus de fruits » expliquent les experts. « Il suffira d’expliquer aux stagiaires le trajet jusqu’au restaurant d’entreprise pour qu’ils puissent prendre le repas avec les autres salariés. ». Mais plusieurs patrons pointent du doigt le poids financier d’une telle aide. « Cela veut dire que mon stagiaire ne sera plus à son poste de travail pendant qu’il doit s’alimenter. Comment faire pour que le travail continue de s’effectuer malgré tout ? » s’alarment certains chefs d’entreprise.

Une des autres options consiste à donner des tickets restaurant d’un certain montant aux stagiaires pour qu’ils puissent s’acheter un repas correspondant au prix indiqué sur le ticket, à l’extérieur de l’entreprise. « Peut-être trop d’informations pour eux à assimiler en une seule fois mais il faut tenter l’expérience » souligne l’étude.

(*) le prénom a été changé

La Rédaction

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