Société
Crédits ECTS : les jeunes partis en Syrie pourront désormais bénéficier d’une équivalence
La ministre de l’éducation avait fait de la prévention de la radicalisation à l’école son cheval de bataille. Elle est passée à la vitesse supérieure en s’attaquant au problème des jeunes partis combattre en Syrie. Ils pourront désormais bénéficier d’un système d’équivalence leur permettant d’accumuler des crédits ECTS pour pouvoir entrer directement en master.
Validation des Acquis de l’Expérience
Pour Stéphane Kleber, président de l’Université Paris 8, l’objectif est d’ouvrir aux anciens djihadistes le dispositif de Validation des Acquis de l’Expérience. « Si on prend par exemple le cas d’un jeune qui se retrouve à la tête d’une brigade djihadiste à Rakka. il va devoir gérer ses hommes, veiller à l’approvisionnement des munitions, piloter les attaques à la voiture piégée. Ce sont des compétences qui correspondent au contenu d’un module universitaire de Logistique et Management des Flux. Soit 6 crédits ECTS. »
Pour Mme Vallaud-Belkacem, c’est un message fort adressé à la jeunesse française qui est aujourd’hui de plus en plus tentée par l’expérience universitaire à l’étranger ou le djihad. « Cette mesure vise à renforcer l’attractivité des universités françaises. Elle vient compléter d’autres dispositifs antérieurs qui ont déjà fait leur preuve, comme les réductions dans les transports en commun ou le deuxième burger offert chez Quick. »
Une expérience pilote menée par HEC
Ce n’est pas la première fois qu’un tel système d’équivalence est mis en place. Ce dispositif s’inspire en effet d’une expérience pilote conduite à HEC Paris entre 2001 et 2013. L’école de management avait ainsi ouvert l’accès de son Mastère Spécialisé Finance aux étudiants pouvant attester d’au moins deux ans d’activité dans le secteur du grand banditisme.