Economie
Economie : le sourire d’un enfant vaudrait en réalité beaucoup moins que « tout l’or du monde »
La nouvelle est tombée hier soir, provoquant une panique sur les places financières. Estimée jusqu’à présent à « tout l’or du monde », la valeur moyenne du sourire d’un enfant clôturait la journée à 16,90€, soit son plus bas niveau depuis 1973.
En cause : une bulle spéculative qui vient d’éclater suite à la publication d’une étude de l’Université de Harvard intitulée Le sourire de l’enfant : relevé systématique des prix observés sur le terrain dans 107 nations. « Depuis les années 70, les investisseurs pariaient massivement sur une hausse de la demande en tendresse et en émerveillement, explique Kyle McNess, qui a dirigé l’étude à Harvard. Le sourire de l’enfant a donc attiré les spéculateurs qui ont investi sur lui des capitaux faramineux. Mais nous nous sommes rendus compte que cette prévision ne s’appuyait sur rien de concret ».
D’un côté donc, la demande a été surévaluée. De l’autre, l’offre de sourires a explosé. « Les gosses ont senti le filon, s’emporte Jean-Pierre Gaillard. Ils se sont dit « Hop je souris et j’empoche le pactole. Mais au bout d’un moment, le marché s’est retrouvé inondé par des morveux insupportables qui réclamaient des sommes énormes sans trouver preneur ».
Selon l’étude de Harvard, même en Thaïlande, où il est particulièrement demandé, le sourire d’un enfant se négocie aujourd’hui autour de 700 bahts (19 euros), soit 23 milliards de fois moins que tout l’or du monde, estimé à 2,5 trillions d’euros au premier janvier 2015.
« Et encore, précise Kyle McNess, il y a des régions entières du globe où le sourire d’un enfant s’obtient facilement en échange d’un bol de riz ou d’un slip. J’en ai moi-même fait l’expérience ».
Dans une autre étude sans rapport direct avec celle de Harvard, des chercheurs de l’Université de Louvain ont déterminé que 100% des gens qui disent « Je donnerais tout l’or du monde » surestiment leur solvabilité.