Politique
Macron : « Les chômeurs pourront se déplacer librement s’ils sont accompagnés d’une personne en CDI »
Paris – Dévoilé jeudi dernier, le programme d’Emmanuel Macron n’en finit plus de diviser. Parmi les mesures promulguées, l’ancien ministre prévoit notamment que les chômeurs de moyenne et longue durée puissent se déplacer, si et seulement si, ils sont accompagnés d’une personne en CDI ayant validé sa période d’essai. Analyse.
« Il y a un double objectif : d’une part, apporter aux personnes en difficulté le concours de personnes fortes, belles, musclées et adoubées par le monde de l’entreprise, d’autre part, encadrer les chômeurs, ces êtres immoraux et abjects qui vivent aux crochets de l’État », explique l’ancien ministre en sirotant un jus de papaye à la terrasse d’un café, place du Faubourg Saint-Honoré.
« La plupart emploient très mal leur temps libre », poursuit-il. « Ils passent leur journée à flâner en terrasse, à voir leur famille ou pire à faire du bénévolat », grimace-t-il avec dégoût. « Quand je pense à toutes ces heures où ils pourraient courir les salles de marché, se faire tailler des costumes sur mesure ou boire des Mojitos avec de beaux traders bronzés, ça me rend malade ! », éructe-t-il en frappant énergiquement du poing sur la table.
Grâce à un bracelet électronique situé à la cheville du chômeur, l’employé en CDI recevra une notification sur son smartphone aussitôt que le chômeur quitte son domicile pour l’accompagner jusqu’à sa destination. « Tout le long du trajet, il pourra vérifier qu’il va bien pointer au Pôle Emploi tout en lui racontant sa plus belle LBO et en lui montrant la fiche de paie de son treizième mois. Il faut que le chômeur retrouve le goût et la valeur du travail ! », hurle-t-il en renversant plusieurs tables dans le café.
Concernant l’attribution des chômeurs aux personnes en CDI, Emmanuel Macron n’exclut pas qu’un seul employé puisse prendre en charge plusieurs personnes en recherche d’emploi en s’appuyant sur le modèle d’Uber Pool. « À condition que l’employé soit prudent et veille à compter ses chômeurs à chaque feu rouge et entre chaque station de métro », convient-il. « Les chômeurs ne manqueront pas une occasion de fausser compagnie à leur maître pour retourner tirer au flanc ».
Interrogé sur la restriction des libertés individuelles des citoyens, Emmanuel Macron ne se laisse pas démonter : « Il fallait que le chômeur y réfléchisse avant de perdre son travail. Je ne reculerai devant rien pour que la France retrouve le plein emploi ! », a-t-il ajouté avant de faire une clé de bras au garçon de café venu lui réclamer un pourboire.